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Notícias A Blois, parents et professeurs des écoles se battent pour les enfants sans toit

Roter.Teufel

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A Blois, parents et professeurs des écoles se battent pour les enfants sans toit

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En quelques semaines, un collectif a interpellé toutes les instances locales afin d’héberger des familles à la rue. Un combat qui commence à payer.

Forte de 4 000 abonnés, la page Facebook « Pas d’enfants à la rue Blois » est une ode à leur mobilisation réussie : depuis le 25 octobre, on y énumère les nouvelles mises d’enfants à l’abri, les rencontres fructueuses avec les élus, les parutions dans la presse aussi. Sur le terrain, ce sont quelques dizaines de parents d’élèves et de professeurs débrouillards, emmenés par Julien Colin, enseignant à l’école primaire Mirabeau.

« On a voulu créer de la solidarité et servir de lanceurs d’alerte pour rendre visibles des familles qui ne l’étaient plus », dit-il en évoquant des mères africaines déboutées du droit d’asile, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire. Elles débarquent à Blois avec leurs enfants en bas âge, en provenance d’Orléans ou d’Ile-de-France où les structures d’accueil d’urgence sont saturées.

A cette famille nombreuse grelottant aux abords d’une école, des parents ont mis à disposition leur Airbnb pendant trois jours, d’autres ont offert une nuit d’hôtel. Puis l’adjoint à l’éducation a reçu des SMS. « Avec l’accord du maire [Marc Gricourt, Parti socialiste], j’ai dit ok pour héberger plusieurs familles dans trois écoles, sachant que tous les enfants à la rue y étaient scolarisés la journée, explique Benjamin Vétélé. On pare à l’urgence mais c’est bien de la responsabilité de l’Etat de mettre à l’abri des familles sans toit. »

La ville de Blois a pourtant intensifié sa démarche : deux appartements à l’étage d’un Espace jeunes ont été proposés à neuf enfants et deux mamans. Des membres du collectif s’y relaient pour fournir repas, vêtements, produits d’hygiène. « J’ai l’un de ces enfants dans ma classe. Depuis qu’il se sait en sécurité, bien entouré, il a retrouvé sa joie de vivre », dit Pascale Orgelet, professeure à l’école Victor-Hugo.

« Certains sont hébergés par nos propres moyens »

Le collectif a tracté aux portes de la Maison de la BD de Blois où se tenait un festival, a décroché une entrevue au Conseil départemental. « Nous prenons largement notre part d’accueil en urgence mais nous sommes rattrapés par nos dispositifs saturés », a réagi Florence Doucet, vice-présidente chargée de la protection de l’enfance, dans La Nouvelle République. Cent cinquante enfants de moins de 3 ans et leurs mères sont actuellement hébergés par le département, un record. Une structure d’accueil pour trente-cinq mères célibataires doit aussi voir le jour en 2025.

Le 20 novembre, le collectif a rassemblé 500 sympathisants devant les grilles de la préfecture du Loir-et-Cher « pour rappeler à l’Etat sa mission de logement inconditionnel de tous les enfants ». Des drapeaux du Nouveau Parti anticapitaliste et du Parti communiste se sont invités. Le préfet a rappelé avoir accru son parc d’hébergements d’urgence : 310 places en plus en 2023, contre 190 en 2022. Puis il a bougé. « Un petit peu, avec une mise à l’abri de plusieurs familles supplémentaires, dans des hôtels, résume Julien Colin. Il prétend maintenant qu’il n’y a plus d’enfant à la rue, mais c’est faux. Certains sont hébergés par nos propres moyens, grâce à des chaînes de solidarité qui peuvent très bien se défaire demain. »


Le Monde
 
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