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Roter.Teufel

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A Lyon, des places d’hébergement d’urgence dans d’anciennes remorques frigorifiques

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La métropole vient d’inaugurer ce nouveau dispositif de 62 logements, installés à Bron. Bruno Bernard, son président écologiste, a déploré « le transfert de centaines de personnes en grande précarité » à la veille des Jeux olympiques.

Le dispositif s’appelle « Remorquage » : soixante-deux logements, dont trente places pour des mères isolées avec des enfants de moins de 3 ans ont été installés au printemps dans d’anciennes remorques frigorifiques par la Métropole de Lyon, et inaugurés le 7 juin. Une quinzaine de remorques ont été récupérées et transformées en petits appartements. Elles sont réparties, à la manière d’un petit village, autour d’un ancien terrain de maintenance de l’aviation civile, à Bron, à environ une heure du centre de Lyon. On devine sur les parois extérieures les noms des anciens transporteurs. L’intérieur est refait avec chambre, petit salon, salle de bain, eau et électricité.

A côté des remorques, un bâtiment abrite un chantier d’insertion, qui propose des emplois de durées allant de quatre à vingt heures par semaine. L’opération a été menée par l’Armée du salut avec l’aide de la commune, pour un coût total de 1,2 million d’euros, financé par la Métropole de Lyon, l’Etat et plusieurs mécènes, dont L’Entreprise des possibles, fondation créée par l’industriel Alain Mérieux.

« L’image de la remorque est parlante. Sans tracteur, elle ne va nulle part. Mais elle a des roues, elle peut avancer si on l’emmène avec nous, a déclaré le colonel Jacques Donzé, président de l’Armée du salut. Après douze ans d’utilisation, ces remorques sont retirées de la circulation. L’idée est de leur donner une seconde vie qui soit utile. »

« Cacher la pauvreté »

Lors de l’inauguration, le président écologiste de la métropole, Bruno Bernard, a fustigé la politique d’Emmanuel Macron, l’accusant de « déplacer des populations en grande précarité pour cacher la pauvreté », à la veille des Jeux olympiques (JO), qui débutent le 26 juillet. « Beaucoup de personnes sans abri nous viennent d’Ile-de-France, nous constatons des arrivées chaque semaine, et c’est à nous de gérer leur situation. Pourquoi ? Pour ne pas montrer la misère dans notre pays », a-t-il déclaré.
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Selon l’élu écologiste, « depuis six mois, une centaine de personnes par mois » sont conduites au sas d’accueil temporaire, situé dans le quartier de Vaise, dans le 9e arrondissement de Lyon. En théorie, ce centre régional a pour vocation d’établir un diagnostic social et d’orienter les populations en grande difficulté vers des lieux adaptés, dans douze départements d’Auvergne-Rhône-Alpes.

« Les départements limitrophes ne jouent pas le jeu, la gestion de cette situation nous revient. La Métropole de Lyon prend sa part, elle fait ce qu’elle peut », a dit Bruno Bernard. Selon les services de l’Etat, les transferts concernent surtout des populations en demande d’asile, à un rythme qui se situe plutôt autour d’une cinquantaine de personnes toutes les trois semaines. Selon la même source, leur circuit de prise en charge n’affecterait pas la capacité d’hébergement d’urgence.

Le Monde
 
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