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- Out 5, 2021
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A Stains, des logements sociaux mieux adaptés à la demande et moins coûteux
Une opération pilote menée dans la ville de Seine-Saint-Denis a permis de loger des publics souvent exclus du logement social, en réduisant le montant des charges et les émissions de CO₂, mais pas la qualité de l’hébergement.
De prime abord, les deux bâtiments qui se dressent dans cette zone d’aménagement concerté (ZAC) de Stains (Seine-Saint-Denis) ressemblent à beaucoup d’autres programmes neufs de logements sociaux. Mais il suffit d’une visite pour comprendre que ce n’est pas tout à fait le cas. Comme leur nom l’indique, les Jardins de Stains sont entourés d’un vaste espace vert, dont les locataires ont décidé de l’aménagement et de l’entretien lors d’ateliers.
Les petits appartements sont nombreux. Tous bénéficient de larges fenêtres et de baies en triple vitrage, complétées de ventilation double flux, ce qui a permis de se passer de radiateurs et d’obtenir l’exigeant label Passivhaus (maison passive). Des panneaux photovoltaïques produisent l’électricité nécessaire aux parties communes et à la pompe à chaleur. L’eau est chauffée grâce à un système de récupération des eaux grises.
Toutes ces particularités sont le résultat d’une réflexion lancée par Action Tank Entreprise et pauvreté, une association créée en 2010 par Martin Hirsch, l’initiateur du revenu de solidarité active (RSA), et par Emmanuel Faber, alors directeur général délégué de Danone. « On cherchait à lutter contre la pauvreté en réduisant les dépenses contraintes des ménages. Or, la plus importante de ces dépenses est le logement, auquel les 10 % des plus pauvres consacrent 42 % de leurs ressources », expose Guillaume Ginebre, chef de projet au sein d’Action Tank.
Une démarche, baptisée « le logement solidaire », a été élaborée avec Bouygues Bâtiment Ile-de-France Habitat social. Elle vise à améliorer l’accessibilité au logement social et à réduire au maximum son coût pour les locataires. « A la différence de ce qui se fait habituellement, nous sommes partis de la liste des demandeurs de logements sociaux et, en particulier, des profils de ménages ayant le plus long temps d’attente pour définir les types d’appartements à créer », explique le directeur d’Action Tank, Jacques Berger. Les Jardins de Stains comptent ainsi plus de T1 et de T2 que la moyenne, afin d’accueillir les personnes seules et les couples sans enfants. Et aussi plus de logements destinés aux ménages les plus pauvres et aux revenus intermédiaires.
« Les économies de charges sont là »
Des ateliers de coconception ont été organisés avec les parties prenantes (demandeurs de logements sociaux compris), afin de diminuer les coûts d’usage pour les locataires (loyer, charges locatives, factures d’électricité et assurance) sans baisser la qualité des logements ni augmenter le coût global, sur le long terme, pour le bailleur social, Seine-Saint-Denis Habitat. « Il y a eu un surcroît d’investissement lors de la construction, qui va permettre d’économiser pendant des années ensuite, à la fois sur la maintenance et sur les factures d’énergie des habitants », illustre Guillaume Ginebre.
Le Monde
Une opération pilote menée dans la ville de Seine-Saint-Denis a permis de loger des publics souvent exclus du logement social, en réduisant le montant des charges et les émissions de CO₂, mais pas la qualité de l’hébergement.
De prime abord, les deux bâtiments qui se dressent dans cette zone d’aménagement concerté (ZAC) de Stains (Seine-Saint-Denis) ressemblent à beaucoup d’autres programmes neufs de logements sociaux. Mais il suffit d’une visite pour comprendre que ce n’est pas tout à fait le cas. Comme leur nom l’indique, les Jardins de Stains sont entourés d’un vaste espace vert, dont les locataires ont décidé de l’aménagement et de l’entretien lors d’ateliers.
Les petits appartements sont nombreux. Tous bénéficient de larges fenêtres et de baies en triple vitrage, complétées de ventilation double flux, ce qui a permis de se passer de radiateurs et d’obtenir l’exigeant label Passivhaus (maison passive). Des panneaux photovoltaïques produisent l’électricité nécessaire aux parties communes et à la pompe à chaleur. L’eau est chauffée grâce à un système de récupération des eaux grises.
Toutes ces particularités sont le résultat d’une réflexion lancée par Action Tank Entreprise et pauvreté, une association créée en 2010 par Martin Hirsch, l’initiateur du revenu de solidarité active (RSA), et par Emmanuel Faber, alors directeur général délégué de Danone. « On cherchait à lutter contre la pauvreté en réduisant les dépenses contraintes des ménages. Or, la plus importante de ces dépenses est le logement, auquel les 10 % des plus pauvres consacrent 42 % de leurs ressources », expose Guillaume Ginebre, chef de projet au sein d’Action Tank.
Une démarche, baptisée « le logement solidaire », a été élaborée avec Bouygues Bâtiment Ile-de-France Habitat social. Elle vise à améliorer l’accessibilité au logement social et à réduire au maximum son coût pour les locataires. « A la différence de ce qui se fait habituellement, nous sommes partis de la liste des demandeurs de logements sociaux et, en particulier, des profils de ménages ayant le plus long temps d’attente pour définir les types d’appartements à créer », explique le directeur d’Action Tank, Jacques Berger. Les Jardins de Stains comptent ainsi plus de T1 et de T2 que la moyenne, afin d’accueillir les personnes seules et les couples sans enfants. Et aussi plus de logements destinés aux ménages les plus pauvres et aux revenus intermédiaires.
« Les économies de charges sont là »
Des ateliers de coconception ont été organisés avec les parties prenantes (demandeurs de logements sociaux compris), afin de diminuer les coûts d’usage pour les locataires (loyer, charges locatives, factures d’électricité et assurance) sans baisser la qualité des logements ni augmenter le coût global, sur le long terme, pour le bailleur social, Seine-Saint-Denis Habitat. « Il y a eu un surcroît d’investissement lors de la construction, qui va permettre d’économiser pendant des années ensuite, à la fois sur la maintenance et sur les factures d’énergie des habitants », illustre Guillaume Ginebre.
Le Monde