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Au procès de l’attentat de Magnanville, l’accusé condamné à la réclusion à perpétuité pour « complicité d’assassinats terroristes »

Roter.Teufel

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Au procès de l’attentat de Magnanville, l’accusé condamné à la réclusion à perpétuité pour « complicité d’assassinats terroristes »

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Mohamed Lamine Aberouz, qui clamait son innocence, a été reconnu coupable de complicité dans l’assassinat d’un couple de policiers, tués dans leur maison, le 13 juin 2016, par un de ses amis d’enfance.

Après deux semaines et demie d’audience et plus de huit heures de délibéré, la cour d’assises spéciale de Paris a rendu son verdict en moins de dix minutes dans le procès de l’attentat de Magnanville (Yvelines), mercredi 11 octobre. L’accusé, Mohamed Lamine Aberouz, 30 ans, a été condamné à la peine maximale, la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans, pour « complicité d’assassinats terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste », conformément aux réquisitions du ministère public.

L’accusé, qui a protesté de son innocence tout au long du procès, témoignant d’une intelligence certaine et d’une parfaite maîtrise de son dossier, a écouté le verdict, tête baissée dans le box, avant d’être ramené en détention. La cour, composée de cinq magistrats professionnels, a répondu « oui » à l’ensemble des questions qui lui étaient posées. Elle n’a été sensible à aucun des arguments de la défense, qui n’avait pas pourtant ménagé ses efforts durant les débats, et a retenu tous ceux de l’accusation, même les moins convaincants.

Mohamed Lamine Aberouz avait assumé à l’audience sa vision très radicale de l’islam et un « intérêt » marqué pour la cause djihadiste, allant même jusqu’à asséner que sa religion n’était « pas compatible avec la démocratie ». Pour autant, il a toujours affirmé qu’il n’était pas impliqué dans l’attentat perpétré par son ami d’enfance, Larossi Abballa. Ce dernier avait été abattu par le RAID après avoir assassiné, le 13 juin 2016, un couple de policiers, Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, à leur domicile de Magnanville, devant leur fils de 3 ans.

« Je suis innocent »

La cour a jugé que l’accusé, dont une trace d’ADN avait été retrouvée sur l’ordinateur des victimes, était bien présent dans le pavillon du couple au moment du crime. Elle l’a donc reconnu coupable de « complicité d’assassinats », le président, Christophe Petiteau, estimant « peu vraisemblable » que Larossi Abballa s’en soit pris seul à deux personnes armé d’un simple couteau. Le magistrat a également motivé sa condamnation pour « association de malfaiteur terroriste » par le fait qu’il était « totalement acquis à la cause de l’Etat islamique ».

Quelques heures avant le verdict, l’accusé avait, comme il est de coutume, prononcé ses derniers mots : « J’ai répondu à toutes les questions du mieux que j’ai pu. Nous avons fourni un travail considérable avec mes avocats pour éclaircir les zones d’ombre de ce dossier, pour me défendre, bien sûr, car je sais que je suis innocent, mais surtout pour apporter quelques éclairages aux parties civiles », a-t-il commencé avant de s’adresser aux familles des victimes : « On se met à votre place, on peut ressentir la douleur et l’effroi qui ont été les vôtres, mais ce n’est pas en condamnant un innocent que ce crime sera atténué. Rien ne sera réparé. »

Le Monde
 
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