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Avant l’Euro 2025, l’équipe de France féminine de football renverse les Brésiliennes malgré une entame ratée
Après une première période catastrophique, qui doit servir de leçon avant le début de l’Euro, le 5 juillet, les Bleues ont trouvé les ressources, vendredi à Grenoble, pour arracher la victoire face au Brésil (3-2).
A défaut d’une prestation aboutie contre le Brésil, vendredi 27 juin à Grenoble, les Bleues s’apprêtent à disputer l’Euro 2025 (du 3 au 27 juillet), fortes d’une série de huit victoires consécutives. Menée 2-0, l’équipe de France s’est imposée 3-2 grâce à une deuxième période qui doit les rassurer de leurs 45 premières minutes très difficiles. « Je retiens surtout l’état d’esprit et le caractère de cette équipe de France », s’est félicité le sélectionneur Laurent Bonadei.
Les buts des Tricolores ont été inscrits par Grace Geyoro (un doublé) et Marie-Antoinette Katoto. Leur dernière défaite date de décembre 2024, dominées par l’Espagne à Nice (4-2).
Mais, face aux Brésiliennes, les Françaises, privées de leur capitaine Griedge Mbock en convalescence, ont reçu un coup de semonce que l’on espère salutaire. Les vice-championnes olympiques 2024, qui disputent la Copa America à partir du 12 juillet, se sont chargées de rappeler aux Bleues qu’elles n’ont encore rien gagné sur la scène internationale.
A une semaine de son premier match du championnat d’Europe (le 5 juillet contre l’Angleterre), l’équipe de France serait bien inspirée d’en tenir compte. « C’est la meilleure des préparations pour un championnat d’europe où l’intensité va être très importante », a réagi M. Bonadei, après la rencontre.
Mauvais choix offensifs
Sur le terrain du stade des Alpes, en présence du maire de Grenoble Eric Piolle et de Jean-Michel Aulas, président de la Ligue féminine de football professionnel à qui l’on prête des ambitions municipales à Lyon, les Bleues ont au moins fait preuve d’abnégation pour renverser une situation compromise par une première période catastrophique.
Car, face au Brésil, l’équipe de France a failli sombrer après 45 minutes d’un calvaire où elles ont été dépassées par l’engagement et l’intensité de leur adversaire. « C’était loin d’être un match amical, a analysé Laurent Bonadei. Elles nous ont mis de la pression et de l’impact dans les duels. »
En première période, incapable de relancer et de sortir du pressing des Sud-Américaines, l’équipe de France est en retard sur tous les duels. Trop courte sur un renvoi de la tête, Selma Bacha, latérale gauche, est prise dans son dos. Servie intelligemment par Kerolin, Luany croise sa frappe pour l’ouverture du score (7e, 1-0).
Quelques minutes plus tard, Thiniba Samoura manque à son tour son dégagement. Couverte par un mauvais placement de Bacha, Kerolin est, cette fois-ci, à la conclusion d’un service de Duda Sampaio (12ᵉ, 2-0). Apathiques, les Bleues encaissent un deuxième but.
Si Pauline Peyraud-Magnin n’a encaissé que deux buts – en douze minutes –, elle le doit à un bel arrêt (25ᵉ, sur un tir de Kerolin) mais aussi à de mauvais choix offensifs des coéquipières de Marta, notamment par Luany ou Dudinha, entrée en jeu à la place de Gio.
Une autre tournure
Sans cela, le Brésil aurait pu infliger un K.-O. technique, de bien mauvais augure, aux joueuses de Laurent Bonadei. Heureusement pour les Tricolores, les arrêts de jeu leur permettent de sortir la tête de l’eau. Passée à droite pour l’occasion, Sandy Baltimore adresse un centre, au deuxième poteau, pour la reprise de la tête de Kadidiatou Diani. Repoussé sur sa ligne par Lorena, le ballon revient finalement sur Grace Geyoro, qui réduit le score (45ᵉ, 2-1). Un scénario inespéré mais qui relance l’équipe de France en grande difficulté jusqu’alors.
A la pause, le sélectionneur transmet un message d’espoir à ses joueuses : « Je leur ai dit que c’était un moment difficile comme on n’en avait pas connu depuis un moment et qu’il fallait garder de la sérénité et continuer à y croire. »
La deuxième période prend une autre tournure. Le Brésil se procure de nombreuses situations dangereuses, sans se montrer précises au moment opportun. A l’image d’un tacle raté de Maëlle Lakrar (50ᵉ), en difficulté, qui permet à Marta d’être à la réception d’un centre dangereux.
Finalement, l’équipe de France, renforcée par sa buteuse Marie-Antoinette Katoto, profite de ces atermoiements. D’abord avec un peu de réussite puisque la frappe de Grace Geyoro est contrée par une joueuse brésilienne. La trajectoire du ballon prend, à contre-pied, Lorena (55ᵉ, 2-2). L’égalisation est, à ce moment de la rencontre, plutôt bien payée.
Mais les Bleues vont continuer à pousser, soutenues par un public isérois enthousiaste (13 113 spectateurs selon la Fédération française de football). Le sélectionneur procède à de nombreux changements qui donnent un nouvel élan à son équipe : Alice Sombath, Delphine Cascarino, Melvine Malard et Oriane Jean-François.
Vif du sujet
Auteure d’un triplé contre les Belges il y a une semaine, Malard oblige Lorena à repousser, comme elle peut, un tir puissant. Le ballon est récupéré par Cascarino, qui centre pour la tête de Katoto (76ᵉ, 3-2). La future attaquante de l’OL Lyonnes donne un avantage quasi inespéré aux Tricolores, elle qui n’avait plus marqué depuis cinq matchs. Cinq minutes plus tard, Pauline Peyraud-Magnin, excellente, préserve cette victoire grâce à magnifique arrêt sur un tir de Duda Sampaio.
Mercredi 25 juin, Laurent Bonadei expliquait au Monde pourquoi il avait prévu un dernier match de préparation contre le Brésil : « Cette équipe est numéro 4 au classement FIFA et solide athlétiquement. C’est idéal pour nous aguerrir et nous préparer pour leur premier match à l’Euro. » L’adversité rencontrée lui a donné raison.
Le 5 juillet, à Zurich, les Bleues entrent directement dans le vif du sujet avec une rencontre au sommet contre les Anglaises, championnes d’Europe en titre en 2022 et vice-championnes du monde en 2023. Elles devront répondre présent dès le coup d’envoi si elles ne veulent pas connaître une nouvelle désillusion, après leurs éliminations en quart de finale du Mondial 2023 et des JO 2024.
Le Monde

Après une première période catastrophique, qui doit servir de leçon avant le début de l’Euro, le 5 juillet, les Bleues ont trouvé les ressources, vendredi à Grenoble, pour arracher la victoire face au Brésil (3-2).
A défaut d’une prestation aboutie contre le Brésil, vendredi 27 juin à Grenoble, les Bleues s’apprêtent à disputer l’Euro 2025 (du 3 au 27 juillet), fortes d’une série de huit victoires consécutives. Menée 2-0, l’équipe de France s’est imposée 3-2 grâce à une deuxième période qui doit les rassurer de leurs 45 premières minutes très difficiles. « Je retiens surtout l’état d’esprit et le caractère de cette équipe de France », s’est félicité le sélectionneur Laurent Bonadei.
Les buts des Tricolores ont été inscrits par Grace Geyoro (un doublé) et Marie-Antoinette Katoto. Leur dernière défaite date de décembre 2024, dominées par l’Espagne à Nice (4-2).
Mais, face aux Brésiliennes, les Françaises, privées de leur capitaine Griedge Mbock en convalescence, ont reçu un coup de semonce que l’on espère salutaire. Les vice-championnes olympiques 2024, qui disputent la Copa America à partir du 12 juillet, se sont chargées de rappeler aux Bleues qu’elles n’ont encore rien gagné sur la scène internationale.
A une semaine de son premier match du championnat d’Europe (le 5 juillet contre l’Angleterre), l’équipe de France serait bien inspirée d’en tenir compte. « C’est la meilleure des préparations pour un championnat d’europe où l’intensité va être très importante », a réagi M. Bonadei, après la rencontre.
Mauvais choix offensifs
Sur le terrain du stade des Alpes, en présence du maire de Grenoble Eric Piolle et de Jean-Michel Aulas, président de la Ligue féminine de football professionnel à qui l’on prête des ambitions municipales à Lyon, les Bleues ont au moins fait preuve d’abnégation pour renverser une situation compromise par une première période catastrophique.
Car, face au Brésil, l’équipe de France a failli sombrer après 45 minutes d’un calvaire où elles ont été dépassées par l’engagement et l’intensité de leur adversaire. « C’était loin d’être un match amical, a analysé Laurent Bonadei. Elles nous ont mis de la pression et de l’impact dans les duels. »
En première période, incapable de relancer et de sortir du pressing des Sud-Américaines, l’équipe de France est en retard sur tous les duels. Trop courte sur un renvoi de la tête, Selma Bacha, latérale gauche, est prise dans son dos. Servie intelligemment par Kerolin, Luany croise sa frappe pour l’ouverture du score (7e, 1-0).
Quelques minutes plus tard, Thiniba Samoura manque à son tour son dégagement. Couverte par un mauvais placement de Bacha, Kerolin est, cette fois-ci, à la conclusion d’un service de Duda Sampaio (12ᵉ, 2-0). Apathiques, les Bleues encaissent un deuxième but.
Si Pauline Peyraud-Magnin n’a encaissé que deux buts – en douze minutes –, elle le doit à un bel arrêt (25ᵉ, sur un tir de Kerolin) mais aussi à de mauvais choix offensifs des coéquipières de Marta, notamment par Luany ou Dudinha, entrée en jeu à la place de Gio.
Une autre tournure
Sans cela, le Brésil aurait pu infliger un K.-O. technique, de bien mauvais augure, aux joueuses de Laurent Bonadei. Heureusement pour les Tricolores, les arrêts de jeu leur permettent de sortir la tête de l’eau. Passée à droite pour l’occasion, Sandy Baltimore adresse un centre, au deuxième poteau, pour la reprise de la tête de Kadidiatou Diani. Repoussé sur sa ligne par Lorena, le ballon revient finalement sur Grace Geyoro, qui réduit le score (45ᵉ, 2-1). Un scénario inespéré mais qui relance l’équipe de France en grande difficulté jusqu’alors.
A la pause, le sélectionneur transmet un message d’espoir à ses joueuses : « Je leur ai dit que c’était un moment difficile comme on n’en avait pas connu depuis un moment et qu’il fallait garder de la sérénité et continuer à y croire. »
La deuxième période prend une autre tournure. Le Brésil se procure de nombreuses situations dangereuses, sans se montrer précises au moment opportun. A l’image d’un tacle raté de Maëlle Lakrar (50ᵉ), en difficulté, qui permet à Marta d’être à la réception d’un centre dangereux.
Finalement, l’équipe de France, renforcée par sa buteuse Marie-Antoinette Katoto, profite de ces atermoiements. D’abord avec un peu de réussite puisque la frappe de Grace Geyoro est contrée par une joueuse brésilienne. La trajectoire du ballon prend, à contre-pied, Lorena (55ᵉ, 2-2). L’égalisation est, à ce moment de la rencontre, plutôt bien payée.
Mais les Bleues vont continuer à pousser, soutenues par un public isérois enthousiaste (13 113 spectateurs selon la Fédération française de football). Le sélectionneur procède à de nombreux changements qui donnent un nouvel élan à son équipe : Alice Sombath, Delphine Cascarino, Melvine Malard et Oriane Jean-François.
Vif du sujet
Auteure d’un triplé contre les Belges il y a une semaine, Malard oblige Lorena à repousser, comme elle peut, un tir puissant. Le ballon est récupéré par Cascarino, qui centre pour la tête de Katoto (76ᵉ, 3-2). La future attaquante de l’OL Lyonnes donne un avantage quasi inespéré aux Tricolores, elle qui n’avait plus marqué depuis cinq matchs. Cinq minutes plus tard, Pauline Peyraud-Magnin, excellente, préserve cette victoire grâce à magnifique arrêt sur un tir de Duda Sampaio.
Mercredi 25 juin, Laurent Bonadei expliquait au Monde pourquoi il avait prévu un dernier match de préparation contre le Brésil : « Cette équipe est numéro 4 au classement FIFA et solide athlétiquement. C’est idéal pour nous aguerrir et nous préparer pour leur premier match à l’Euro. » L’adversité rencontrée lui a donné raison.
Le 5 juillet, à Zurich, les Bleues entrent directement dans le vif du sujet avec une rencontre au sommet contre les Anglaises, championnes d’Europe en titre en 2022 et vice-championnes du monde en 2023. Elles devront répondre présent dès le coup d’envoi si elles ne veulent pas connaître une nouvelle désillusion, après leurs éliminations en quart de finale du Mondial 2023 et des JO 2024.
Le Monde