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Championnats du monde d’athlétisme 2023 : World Athletics, fer de lance des fédérations hostiles à la réintégration des Russes et Biélorusses
Aucun sportif des deux pays ne prendra part aux Mondiaux de Budapest, qualificatifs pour les Jeux de Paris 2024. Le président de l’instance n’a eu de cesse de répéter son opposition aux recommandations du Comité international olympique.
Si l’affaire agite les instances sportives et diplomatiques internationales depuis de longs mois, Sebastian Coe, lui, a tranché : pas question pour le président de World Athletics de permettre aux sportifs russes et biélorusses, même sous statut neutre, de prendre part aux événements internationaux que son organisation orchestre.
« L’athlétisme ne sera pas du mauvais côté de l’histoire, martelait encore le Britannique devant la presse, le 31 juillet. Vous avez une nation [ukrainienne] qui ne peut plus être compétitive et dont les infrastructures ont été détruites. Il me semble que les athlètes russes et biélorusses – dont beaucoup ont des affiliations militaires – ne devraient pas bénéficier de cette situation. »
Sans surprise donc, aucun représentant des deux pays ne prendra part aux championnats du monde d’athlétisme, qui se tiennent du 19 au 27 août à Budapest ; un rendez-vous qualificatif pour les Jeux olympiques (JO) de Paris. A l’heure où de nombreuses fédérations internationales ont validé leur retour – et où la question de leur participation, sous conditions, à la grand-messe de l’été 2024 se pose –, la posture intransigeante de Sebastian Coe acte une rupture avec le Comité international olympique (CIO).
La position du Comité olympique infléchie
Le 28 février 2022, dérogeant à sa traditionnelle neutralité, l’instance établie à Lausanne (Suisse) avait recommandé aux fédérations internationales et aux organisateurs de compétitions de ne pas permettre la participation des Russes et Biélorusses. Il s’agissait d’une réponse à la guerre en Ukraine, déclenchée quatre jours plus tôt par Vladimir Poutine, avec le concours de son allié Alexandre Loukachenko. La recommandation avait été majoritairement suivie : les sportifs des deux pays avaient été déclarés personæ non gratæ dans de nombreuses disciplines.
Des mois plus tard, les combats n’ont pas cessé, mais la position du CIO, elle, s’est infléchie. Son président, Thomas Bach, souhaite désormais leur réintégration sans hymne ni drapeau, à l’exception des équipes, et à la stricte condition que les personnes concernées n’aient pas soutenu « activement » le conflit ni ne soient sous contrat avec l’armée ou les services de sécurité des deux pays concernés.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Plus des trois quarts des médaillés russes des Jeux de Tokyo sortent du modèle de neutralité du CIO
« Nous comprenons et souffrons avec le peuple et les athlètes ukrainiens, exposait M. Bach, le 22 mars, lors d’un forum politique à Essen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Mais, par ailleurs, nous avons, en tant qu’organisation mondiale, une responsabilité envers les droits de l’homme et envers la Charte olympique. Les deux ne permettent pas un isolement aussi total des individus munis d’un passeport spécifique. »
Le Monde

Aucun sportif des deux pays ne prendra part aux Mondiaux de Budapest, qualificatifs pour les Jeux de Paris 2024. Le président de l’instance n’a eu de cesse de répéter son opposition aux recommandations du Comité international olympique.
Si l’affaire agite les instances sportives et diplomatiques internationales depuis de longs mois, Sebastian Coe, lui, a tranché : pas question pour le président de World Athletics de permettre aux sportifs russes et biélorusses, même sous statut neutre, de prendre part aux événements internationaux que son organisation orchestre.
« L’athlétisme ne sera pas du mauvais côté de l’histoire, martelait encore le Britannique devant la presse, le 31 juillet. Vous avez une nation [ukrainienne] qui ne peut plus être compétitive et dont les infrastructures ont été détruites. Il me semble que les athlètes russes et biélorusses – dont beaucoup ont des affiliations militaires – ne devraient pas bénéficier de cette situation. »
Sans surprise donc, aucun représentant des deux pays ne prendra part aux championnats du monde d’athlétisme, qui se tiennent du 19 au 27 août à Budapest ; un rendez-vous qualificatif pour les Jeux olympiques (JO) de Paris. A l’heure où de nombreuses fédérations internationales ont validé leur retour – et où la question de leur participation, sous conditions, à la grand-messe de l’été 2024 se pose –, la posture intransigeante de Sebastian Coe acte une rupture avec le Comité international olympique (CIO).
La position du Comité olympique infléchie
Le 28 février 2022, dérogeant à sa traditionnelle neutralité, l’instance établie à Lausanne (Suisse) avait recommandé aux fédérations internationales et aux organisateurs de compétitions de ne pas permettre la participation des Russes et Biélorusses. Il s’agissait d’une réponse à la guerre en Ukraine, déclenchée quatre jours plus tôt par Vladimir Poutine, avec le concours de son allié Alexandre Loukachenko. La recommandation avait été majoritairement suivie : les sportifs des deux pays avaient été déclarés personæ non gratæ dans de nombreuses disciplines.
Des mois plus tard, les combats n’ont pas cessé, mais la position du CIO, elle, s’est infléchie. Son président, Thomas Bach, souhaite désormais leur réintégration sans hymne ni drapeau, à l’exception des équipes, et à la stricte condition que les personnes concernées n’aient pas soutenu « activement » le conflit ni ne soient sous contrat avec l’armée ou les services de sécurité des deux pays concernés.
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« Nous comprenons et souffrons avec le peuple et les athlètes ukrainiens, exposait M. Bach, le 22 mars, lors d’un forum politique à Essen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Mais, par ailleurs, nous avons, en tant qu’organisation mondiale, une responsabilité envers les droits de l’homme et envers la Charte olympique. Les deux ne permettent pas un isolement aussi total des individus munis d’un passeport spécifique. »
Le Monde