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- Out 5, 2021
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El Niño s’achève, mais la planète va continuer sa surchauffe
Ce phénomène climatique naturel, qui a entraîné une hausse des températures mondiale et alimenté de nombreux événements extrêmes autour du monde, « s’approche de la fin », mais ses impacts vont se poursuivre encore plusieurs mois.
El Niño, l’« enfant terrible du Pacifique », est sur le départ, mais le monde n’aura pas forcément de répit. Ce phénomène climatique naturel, qui a entraîné une hausse des températures mondiale et alimenté de nombreux événements extrêmes autour du monde en 2023 et 2024, « s’approche de la fin », selon un bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publié lundi 3 juin. Toutefois, ses impacts vont se poursuivre encore plusieurs mois. Et s’il est « probable » qu’un épisode La Niña le remplace dans le courant de l’année, ce phénomène inverse ne devrait pas beaucoup faire chuter le mercure tant le réchauffement climatique maintient la planète dans un état de surchauffe.
El Niño et La Niña se succèdent dans un cycle que l’on nomme ENSO (El Niño-Southern Oscillation, « oscillation australe ») qui provoque les variations naturelles les plus importantes du système climatique à l’échelle saisonnière et annuelle. Le premier, la phase chaude d’ENSO, est associé à un réchauffement du Pacifique équatorial qui tire vers le haut le thermomètre mondial. La seconde, la phase froide, entraîne un refroidissement. Ces deux faces d’une même pièce durent d’ordinaire entre neuf mois et un an et surviennent, de manière irrégulière, tous les deux à sept ans.
« La fin d’El Niño ne signifie pas une pause dans le changement climatique à long terme, car notre planète continuera à se réchauffer en raison des gaz à effet de serre qui retiennent la chaleur, prévient Ko Barrett, secrétaire générale adjointe de l’OMM, dans un communiqué. Les températures de surface de la mer exceptionnellement élevées continueront de jouer un rôle important au cours des prochains mois. » Les neuf dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, malgré l’influence refroidissante d’un épisode La Niña qui s’est maintenu pendant trois années consécutives (2020-2021-2022), un événement rarissime.
El Niño, qui avait officiellement débuté en juin 2023, a atteint son apogée en décembre de la même année – il tient son nom, qui désigne l’Enfant Jésus, de son pic survenant à cette période – et s’est poursuivi jusqu’au mois de mai 2024. Il a été l’un des cinq plus forts répertoriés, selon l’OMM, même s’il s’est avéré moins intense que les « super El-Niño » de 1982-1983, 1997-1998 et 2015-2016.
Cocktail explosif
Cet épisode a contribué à la hausse exceptionnelle des températures en 2023. Cette année-là a été de très loin la plus chaude jamais enregistrée, dépassant le précédent record de 2016 de 0,16 °C, ce qui est colossal. La moyenne des températures mondiales à la surface du globe a excédé de 1,45 °C celle de l’ère préindustrielle, un symbole car l’accord de Paris sur le climat vise à contenir le réchauffement à 1,5 °C. Chaque El Niño, au moment de son pic, entraîne en général un réchauffement mondial d’environ 0,25 °C. Cet impact vient du fait que le Pacifique tropical représente un quart de la surface de la planète. Les scientifiques restent toutefois divisés sur le rôle exact joué par cet El Niño dans le réchauffement inédit observé en 2023.
Le Monde
Ce phénomène climatique naturel, qui a entraîné une hausse des températures mondiale et alimenté de nombreux événements extrêmes autour du monde, « s’approche de la fin », mais ses impacts vont se poursuivre encore plusieurs mois.
El Niño, l’« enfant terrible du Pacifique », est sur le départ, mais le monde n’aura pas forcément de répit. Ce phénomène climatique naturel, qui a entraîné une hausse des températures mondiale et alimenté de nombreux événements extrêmes autour du monde en 2023 et 2024, « s’approche de la fin », selon un bulletin de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publié lundi 3 juin. Toutefois, ses impacts vont se poursuivre encore plusieurs mois. Et s’il est « probable » qu’un épisode La Niña le remplace dans le courant de l’année, ce phénomène inverse ne devrait pas beaucoup faire chuter le mercure tant le réchauffement climatique maintient la planète dans un état de surchauffe.
El Niño et La Niña se succèdent dans un cycle que l’on nomme ENSO (El Niño-Southern Oscillation, « oscillation australe ») qui provoque les variations naturelles les plus importantes du système climatique à l’échelle saisonnière et annuelle. Le premier, la phase chaude d’ENSO, est associé à un réchauffement du Pacifique équatorial qui tire vers le haut le thermomètre mondial. La seconde, la phase froide, entraîne un refroidissement. Ces deux faces d’une même pièce durent d’ordinaire entre neuf mois et un an et surviennent, de manière irrégulière, tous les deux à sept ans.
« La fin d’El Niño ne signifie pas une pause dans le changement climatique à long terme, car notre planète continuera à se réchauffer en raison des gaz à effet de serre qui retiennent la chaleur, prévient Ko Barrett, secrétaire générale adjointe de l’OMM, dans un communiqué. Les températures de surface de la mer exceptionnellement élevées continueront de jouer un rôle important au cours des prochains mois. » Les neuf dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, malgré l’influence refroidissante d’un épisode La Niña qui s’est maintenu pendant trois années consécutives (2020-2021-2022), un événement rarissime.
El Niño, qui avait officiellement débuté en juin 2023, a atteint son apogée en décembre de la même année – il tient son nom, qui désigne l’Enfant Jésus, de son pic survenant à cette période – et s’est poursuivi jusqu’au mois de mai 2024. Il a été l’un des cinq plus forts répertoriés, selon l’OMM, même s’il s’est avéré moins intense que les « super El-Niño » de 1982-1983, 1997-1998 et 2015-2016.
Cocktail explosif
Cet épisode a contribué à la hausse exceptionnelle des températures en 2023. Cette année-là a été de très loin la plus chaude jamais enregistrée, dépassant le précédent record de 2016 de 0,16 °C, ce qui est colossal. La moyenne des températures mondiales à la surface du globe a excédé de 1,45 °C celle de l’ère préindustrielle, un symbole car l’accord de Paris sur le climat vise à contenir le réchauffement à 1,5 °C. Chaque El Niño, au moment de son pic, entraîne en général un réchauffement mondial d’environ 0,25 °C. Cet impact vient du fait que le Pacifique tropical représente un quart de la surface de la planète. Les scientifiques restent toutefois divisés sur le rôle exact joué par cet El Niño dans le réchauffement inédit observé en 2023.
Le Monde