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- Out 5, 2021
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Emmanuel Macron et le risque de « l’après »
Le président candidat sait qu’au lendemain de son éventuelle réélection, une bataille de succession sera enclenchée. Mais il entend la retarder au maximum et s’assurer une majorité, qui s’annonce pourtant morcelée, après les élections législatives 2022.
« Vous connaissez Thionville ? C’est très joli, Thionville. » En cette mi-mars, Edouard Philippe revient tout juste de la petite commune de Moselle, ravi. Le maire du Havre (Seine-Maritime) vient d’y installer un comité local pour son jeune parti, Horizons. Dans l’ancienne « métropole du fer », l’accueil a été chaleureux pour celui qui fut présenté, devant une salle comble, comme « la personnalité politique préférée des Français ». L’ex-membre du parti Les Républicains (LR), qui se revendique « loyal mais libre » envers Emmanuel Macron, a depuis été prié de consacrer ses déplacements à la réélection du chef de l’Etat avant de servir ses ambitions personnelles.
A l’instar des macronistes, le Havrais a déjà les yeux rivés sur les élections législatives prévues les 12 et 19 juin et fourbit ses armes pour que son parti de droite, écurie présidentielle de l’édile pour 2027, s’impose au sein d’un paysage politique dévasté. Emmanuel Macron ne l’ignore pas. Si le locataire de l’Elysée, dont l’avance sondagière pour le scrutin s’érode semaine après semaine, a formellement interdit aux parlementaires de « jouer les législatives avant la présidentielle », tous pensent à leur avenir.
Le président sait qu’au lendemain de son éventuelle réélection, une bataille de succession sera déclenchée. Mais il entend la retarder au maximum. Pour cela, il lui faut une majorité aussi solide que docile. Si l’idée de dissoudre l’Assemblée au lendemain d’une possible victoire le 24 avril, afin de profiter de la dynamique de la présidentielle pour faire élire un maximum de députés, semble pour l’heure écartée, le chef de l’Etat entend sécuriser sa majorité. « Le président ne veut pas d’une chambre bleu horizon », résume un proche du chef de l’Etat, évoquant le parti du maire du Havre.
Rassembleur de la droite modérée
Des discussions informelles ont commencé entre l’ancien premier ministre et celui à qui Emmanuel Macron a confié la gestion des investitures : le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. L’ancien socialiste n’espère pas moins de 347 députés, soit le nombre actuel d’élus de la majorité, composée des trois groupes La République en marche (LRM), le MoDem – qui pourraient fusionner – et Agir, courant de droite de la Macronie. Seules reviendront à Edouard Philippe « les circonscriptions de conquête », soit les 227 autres occupées par des députés de l’opposition.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Richard Ferrand, le bon soldat d’Emmanuel Macron
Mais l’ancien premier ministre pourrait se rebiffer. « Je ne veux pas être ministre. Je ne veux pas aller à l’Assemblée. Je ne demande rien. Mais je n’ai pas envie qu’on m’emmerde, puisque c’est un terme à la mode », avait-il lâché au quotidien L’Opinion le 16 janvier, à la suite du veto présidentiel opposé à la fusion entre son parti et Agir.
Le Monde
Le président candidat sait qu’au lendemain de son éventuelle réélection, une bataille de succession sera enclenchée. Mais il entend la retarder au maximum et s’assurer une majorité, qui s’annonce pourtant morcelée, après les élections législatives 2022.
« Vous connaissez Thionville ? C’est très joli, Thionville. » En cette mi-mars, Edouard Philippe revient tout juste de la petite commune de Moselle, ravi. Le maire du Havre (Seine-Maritime) vient d’y installer un comité local pour son jeune parti, Horizons. Dans l’ancienne « métropole du fer », l’accueil a été chaleureux pour celui qui fut présenté, devant une salle comble, comme « la personnalité politique préférée des Français ». L’ex-membre du parti Les Républicains (LR), qui se revendique « loyal mais libre » envers Emmanuel Macron, a depuis été prié de consacrer ses déplacements à la réélection du chef de l’Etat avant de servir ses ambitions personnelles.
A l’instar des macronistes, le Havrais a déjà les yeux rivés sur les élections législatives prévues les 12 et 19 juin et fourbit ses armes pour que son parti de droite, écurie présidentielle de l’édile pour 2027, s’impose au sein d’un paysage politique dévasté. Emmanuel Macron ne l’ignore pas. Si le locataire de l’Elysée, dont l’avance sondagière pour le scrutin s’érode semaine après semaine, a formellement interdit aux parlementaires de « jouer les législatives avant la présidentielle », tous pensent à leur avenir.
Le président sait qu’au lendemain de son éventuelle réélection, une bataille de succession sera déclenchée. Mais il entend la retarder au maximum. Pour cela, il lui faut une majorité aussi solide que docile. Si l’idée de dissoudre l’Assemblée au lendemain d’une possible victoire le 24 avril, afin de profiter de la dynamique de la présidentielle pour faire élire un maximum de députés, semble pour l’heure écartée, le chef de l’Etat entend sécuriser sa majorité. « Le président ne veut pas d’une chambre bleu horizon », résume un proche du chef de l’Etat, évoquant le parti du maire du Havre.
Rassembleur de la droite modérée
Des discussions informelles ont commencé entre l’ancien premier ministre et celui à qui Emmanuel Macron a confié la gestion des investitures : le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. L’ancien socialiste n’espère pas moins de 347 députés, soit le nombre actuel d’élus de la majorité, composée des trois groupes La République en marche (LRM), le MoDem – qui pourraient fusionner – et Agir, courant de droite de la Macronie. Seules reviendront à Edouard Philippe « les circonscriptions de conquête », soit les 227 autres occupées par des députés de l’opposition.
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Mais l’ancien premier ministre pourrait se rebiffer. « Je ne veux pas être ministre. Je ne veux pas aller à l’Assemblée. Je ne demande rien. Mais je n’ai pas envie qu’on m’emmerde, puisque c’est un terme à la mode », avait-il lâché au quotidien L’Opinion le 16 janvier, à la suite du veto présidentiel opposé à la fusion entre son parti et Agir.
Le Monde