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Roter.Teufel

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En Moselle, coup de filet de la police cinq mois après les émeutes de l’été 2023

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Seize personnes ont été interpellées. Elles sont suspectées d’avoir participé à l’attaque du commissariat d’Hagondange, dans la nuit du 29 au 30 juin.

« Une réponse pénale exemplaire » et un « refus total de l’impunité » : comme un symbole, les paroles de fermeté d’Elisabeth Borne, le 26 octobre 2023, à l’occasion de la présentation d’un train de mesures gouvernementales postémeutes, ont résonné en Moselle mercredi 10 janvier, au moment où l’ex-première ministre quittait l’hôtel Matignon. Plus de cinq mois après les violents incidents de l’été 2023, les services de police ont mené un coup de filet dans le département de l’est de la France et interpellé seize personnes, « dont six mineurs » précise Yves Bardoc, le procureur de la République à Metz. Toutes sont suspectées à des degrés divers d’avoir participé à l’attaque du commissariat d’Hagondange, une commune de moins de 10 000 habitants, dans la nuit du 29 au 30 juin.

Résidents d’Hagondange ou de communes avoisinantes, les plus jeunes sont âgés de 17 ans, les plus âgés ont moins de 30 ans. Ils doivent répondre de faits d’association de malfaiteurs, de destruction de biens par un moyen dangereux, de transport et détention de produits incendiaires et, pour les plus impliqués, de « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Au moins cinq d’entre eux sont défavorablement connus de la justice pour des délits toutefois mineurs, depuis le vol jusqu’à des infractions à la législation sur les stupéfiants ou au code de la route.

Quatre des personnes interpellées ont été présentées au juge d’instruction chargé du dossier dans l’après-midi du jeudi 11 janvier. L’opération, menée par le service interdépartemental de police judiciaire de Metz, a mobilisé d’importants moyens dont les antennes de la BRI (brigade de recherches et d’intervention) de Metz et de Strasbourg, celles du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) de Nancy et de Strasbourg et de nombreux effectifs de la direction interdépartementale de la Moselle.

Mortiers et engins incendiaires

Le soir des faits, plus de cinquante émeutiers avaient d’abord dévasté la gare de la ville en y occasionnant 1 million d’euros de dégâts avant de prendre la direction du commissariat de la ville, situé à trois cents mètres de là, équipés de mortiers et d’engins incendiaires. Faute d’avoir pu y pénétrer de force, les émeutiers avaient alors allumé un incendie à l’aide d’hydrocarbures et, de guerre lasse, avaient carbonisé un véhicule administratif ainsi que la voiture personnelle d’un policier. A l’intérieur du commissariat, un seul fonctionnaire, un brigadier-chef âgé de 49 ans, avait eu, selon une source judiciaire, « la peur de sa vie pendant une attaque qui s’est éternisée douze minutes, avant l’arrivée des renforts ».

Le Monde
 
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