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- Out 5, 2021
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Euro de handball : la France face au défi danois
Pour se qualifier pour les demi-finales de l’Euro, les Bleus devront faire au moins match nul, mercredi, contre le Danemark, le favori de la compétition.
Le match France-Danemark du mercredi 26 janvier sent la poudre. L’équipe de France masculine de handball a toujours son destin en main, mais sa survie dans l’Euro ne tient qu’à un fil. Après leur lourde défaite contre l’Islande, samedi (21-29), les Bleus ont su rebondir lundi contre le Monténégro (36-27), mais ils ne sont pas tirés d’affaire pour autant.
Pour décrocher leur qualification pour les demi-finales, ils ne doivent pas perdre contre les Danois, les favoris de la compétition. A moins d’un improbable faux pas de l’Islande face au Monténégro, qui les qualifierait automatiquement. L’Islande jouant à 15 h 30 et la France à 20 h 30, mercredi, les Bleus sauront à quoi s’en tenir lorsqu’ils entreront sur le parquet du MVM dôme de Budapest, en Hongrie.
« Si on a une bonne nouvelle, tant mieux, mais je pense que les Islandais seront au rendez-vous. Nous devons nous concentrer sur notre match. Nous sommes dans l’emballage final et nous avons l’opportunité d’attraper notre billet pour les demi-finales », déclare le sélectionneur, Guillaume Gille, touché par le Covid-19 depuis plusieurs jours, qui pourrait faire son retour sur le banc des Bleus à l’occasion de ce match.
« Si j’étais Danois, j’aurais envie de prendre ma revanche »
Impressionnant depuis le début de la compétition, le Danemark a écrasé les Pays-Bas, lundi (35 à 23). Et même s’ils sont déjà qualifiés pour les demi-finales, les Danois, emmenés par Mikkel Hansen, la star du PSG, ne feront probablement aucun cadeau aux Français.
Depuis une quinzaine d’années, ces deux nations fortes du handball se rendent coup pour coup. En août 2021, les Bleus avaient dominé les Nordiques (25-23) en finale des Jeux olympiques à Tokyo. Cinq ans plus tôt, ce sont les Scandinaves qui l’avaient emporté (28-26) en finale des Jeux de Rio.
« Si j’étais Danois, j’aurais envie de prendre ma revanche contre une équipe qui m’a privé du titre olympique six mois plus tôt et qui est l’une des favorites pour la médaille d’or », confie Valentin Porte, le capitaine des Bleus.
« Les Danois vont tout faire pour éliminer les Français », complète Jérôme Fernandez, l’ancien capitaine des Experts (surnom donné aux Bleus de la période 2008-2017), consultant sur Eurosport :
« Ils savent que la France va bientôt récupérer des joueurs majeurs dans son effectif et qu’ils pourraient la retrouver en finale. Quand un adversaire est à terre, il faut l’achever. »
Désormais un classique du handball
Les rencontres France-Danemark sont aujourd’hui devenues un classique du handball. Il n’en a pas toujours été ainsi. Eric Quintin, ailier gauche des Barjots (surnom donné à la génération 1992-1996), se souvient :
« A notre époque, il n’y avait pas de forte opposition entre les deux pays. Nous étions dans le groupe B du Mondial. Le Danemark nous servait de repère : lorsque nous les battions, l’objectif était atteint. Mon plus grand souvenir face à eux est notre victoire 23-21 en 1989, à Marseille, au Mondial B, qui nous permet d’accéder au groupe A et de changer d’envergure. »
A partir de 2007, l’éclosion de l’arrière gauche Mikkel Hansen, élu à trois reprises meilleur handballeur mondial (en 2011, 2015 et 2018) va permettre au Danemark d’intégrer le gotha mondial. Champions d’Europe dès 2008, les Danois mettront longtemps avant de remporter leur première couronne mondiale (2019) et leur premier titre olympique (2016), principalement à cause de la longue hégémonie des Experts de Claude Onesta.
Adeptes d’un jeu d’attaque léché, les Scandinaves ont longtemps souffert face aux Français, qui défendent dur et leur imposent un défi physique et mental permanent. « C’était déjà plaisant de les battre en 2011 en finale du Mondial en Suède, mais mon meilleur souvenir, c’est notre victoire 41-32 en finale de l’Euro 2014, chez eux, à Herning, devant 14 000 spectateurs, poursuit Jérôme Fernandez. Le match était plié à la pause, nous avons fait un festival offensif. Nous avons montré ce jour-là que nous savions aussi attaquer ! »
Le Danemark de Mikkel Hansen prendra sa revanche en demi-finales du Mondial 2019 en surclassant la France de Nikola Karabatic (38-30).
« Les bousculer pour les faire douter »
Aussi forte soit-elle, la rivalité entre les deux pays reste néanmoins policée. Les tensions sur le parquet ou en tribune n’ont rien de commun avec celles des matchs France-Croatie, par exemple, où l’intimidation fait partie du jeu. « Même à notre époque, quand ça jouait plus dur, aucun France-Danemark n’a jamais dégénéré », relativise Eric Quintin.
« Mikkel Hansen, qui a passé dix ans au PSG, connaît bien Nikola Karabatic et Vincent Gérard. Les meilleurs joueurs s’expatrient, certains se côtoient en club et sont amis dans la vie, il n’y a plus la même animosité », prolonge Jérôme Fernandez. Depuis le mois d’août 2021, de l’eau a passé sous les ponts. Au contraire d’une équipe du Danemark qui a peu changé – largement épargnée par la vague épidémique de Covid-19 –, la sélection française n’est plus celle qui s’était imposée au Japon. Des forfaits en cascade ont obligé le sélectionneur Guillaume Gille à remodeler son groupe.
Mercredi soir, les Danois seront favoris. « Mais nous allons essayer de les bousculer pour les faire douter, prévient Valentin Porte. Nous l’avons déjà fait. Nous connaissons leurs forces et leurs faiblesses. » Si l’équipe de France parvenait à battre le favori de la compétition, elle se retrouverait dans une position idéale pour aborder la phase finale du tournoi.
Le Monde
Pour se qualifier pour les demi-finales de l’Euro, les Bleus devront faire au moins match nul, mercredi, contre le Danemark, le favori de la compétition.
Le match France-Danemark du mercredi 26 janvier sent la poudre. L’équipe de France masculine de handball a toujours son destin en main, mais sa survie dans l’Euro ne tient qu’à un fil. Après leur lourde défaite contre l’Islande, samedi (21-29), les Bleus ont su rebondir lundi contre le Monténégro (36-27), mais ils ne sont pas tirés d’affaire pour autant.
Pour décrocher leur qualification pour les demi-finales, ils ne doivent pas perdre contre les Danois, les favoris de la compétition. A moins d’un improbable faux pas de l’Islande face au Monténégro, qui les qualifierait automatiquement. L’Islande jouant à 15 h 30 et la France à 20 h 30, mercredi, les Bleus sauront à quoi s’en tenir lorsqu’ils entreront sur le parquet du MVM dôme de Budapest, en Hongrie.
« Si on a une bonne nouvelle, tant mieux, mais je pense que les Islandais seront au rendez-vous. Nous devons nous concentrer sur notre match. Nous sommes dans l’emballage final et nous avons l’opportunité d’attraper notre billet pour les demi-finales », déclare le sélectionneur, Guillaume Gille, touché par le Covid-19 depuis plusieurs jours, qui pourrait faire son retour sur le banc des Bleus à l’occasion de ce match.
« Si j’étais Danois, j’aurais envie de prendre ma revanche »
Impressionnant depuis le début de la compétition, le Danemark a écrasé les Pays-Bas, lundi (35 à 23). Et même s’ils sont déjà qualifiés pour les demi-finales, les Danois, emmenés par Mikkel Hansen, la star du PSG, ne feront probablement aucun cadeau aux Français.
Depuis une quinzaine d’années, ces deux nations fortes du handball se rendent coup pour coup. En août 2021, les Bleus avaient dominé les Nordiques (25-23) en finale des Jeux olympiques à Tokyo. Cinq ans plus tôt, ce sont les Scandinaves qui l’avaient emporté (28-26) en finale des Jeux de Rio.
« Si j’étais Danois, j’aurais envie de prendre ma revanche contre une équipe qui m’a privé du titre olympique six mois plus tôt et qui est l’une des favorites pour la médaille d’or », confie Valentin Porte, le capitaine des Bleus.
« Les Danois vont tout faire pour éliminer les Français », complète Jérôme Fernandez, l’ancien capitaine des Experts (surnom donné aux Bleus de la période 2008-2017), consultant sur Eurosport :
« Ils savent que la France va bientôt récupérer des joueurs majeurs dans son effectif et qu’ils pourraient la retrouver en finale. Quand un adversaire est à terre, il faut l’achever. »
Désormais un classique du handball
Les rencontres France-Danemark sont aujourd’hui devenues un classique du handball. Il n’en a pas toujours été ainsi. Eric Quintin, ailier gauche des Barjots (surnom donné à la génération 1992-1996), se souvient :
« A notre époque, il n’y avait pas de forte opposition entre les deux pays. Nous étions dans le groupe B du Mondial. Le Danemark nous servait de repère : lorsque nous les battions, l’objectif était atteint. Mon plus grand souvenir face à eux est notre victoire 23-21 en 1989, à Marseille, au Mondial B, qui nous permet d’accéder au groupe A et de changer d’envergure. »
A partir de 2007, l’éclosion de l’arrière gauche Mikkel Hansen, élu à trois reprises meilleur handballeur mondial (en 2011, 2015 et 2018) va permettre au Danemark d’intégrer le gotha mondial. Champions d’Europe dès 2008, les Danois mettront longtemps avant de remporter leur première couronne mondiale (2019) et leur premier titre olympique (2016), principalement à cause de la longue hégémonie des Experts de Claude Onesta.
Adeptes d’un jeu d’attaque léché, les Scandinaves ont longtemps souffert face aux Français, qui défendent dur et leur imposent un défi physique et mental permanent. « C’était déjà plaisant de les battre en 2011 en finale du Mondial en Suède, mais mon meilleur souvenir, c’est notre victoire 41-32 en finale de l’Euro 2014, chez eux, à Herning, devant 14 000 spectateurs, poursuit Jérôme Fernandez. Le match était plié à la pause, nous avons fait un festival offensif. Nous avons montré ce jour-là que nous savions aussi attaquer ! »
Le Danemark de Mikkel Hansen prendra sa revanche en demi-finales du Mondial 2019 en surclassant la France de Nikola Karabatic (38-30).
« Les bousculer pour les faire douter »
Aussi forte soit-elle, la rivalité entre les deux pays reste néanmoins policée. Les tensions sur le parquet ou en tribune n’ont rien de commun avec celles des matchs France-Croatie, par exemple, où l’intimidation fait partie du jeu. « Même à notre époque, quand ça jouait plus dur, aucun France-Danemark n’a jamais dégénéré », relativise Eric Quintin.
« Mikkel Hansen, qui a passé dix ans au PSG, connaît bien Nikola Karabatic et Vincent Gérard. Les meilleurs joueurs s’expatrient, certains se côtoient en club et sont amis dans la vie, il n’y a plus la même animosité », prolonge Jérôme Fernandez. Depuis le mois d’août 2021, de l’eau a passé sous les ponts. Au contraire d’une équipe du Danemark qui a peu changé – largement épargnée par la vague épidémique de Covid-19 –, la sélection française n’est plus celle qui s’était imposée au Japon. Des forfaits en cascade ont obligé le sélectionneur Guillaume Gille à remodeler son groupe.
Mercredi soir, les Danois seront favoris. « Mais nous allons essayer de les bousculer pour les faire douter, prévient Valentin Porte. Nous l’avons déjà fait. Nous connaissons leurs forces et leurs faiblesses. » Si l’équipe de France parvenait à battre le favori de la compétition, elle se retrouverait dans une position idéale pour aborder la phase finale du tournoi.
Le Monde