Face à la crise du logement, l’habitat transitoire gagne du terrain

Roter.Teufel

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Face à la crise du logement, l’habitat transitoire gagne du terrain

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Installer des logements déplaçables sur des terrains en attente de projet, investir des bâtiments vacants quelques années… L’habitat intercalaire ou transitoire, d’abord dévolu à l’hébergement d’urgence, s’adresse à de nouveaux publics.

Quelques mois ont suffi pour installer des T1 et T2 en préfabriqués bardés de bois, avec terrasse et cabanon attenants, au cœur de la métropole rennaise. Des logements bien isolés, équipés et meublés, situés à proximité des transports et des commerces. Dans quelques années, ces modules seront déplacés ailleurs.

Ce dispositif « sans foncier fixe » consiste à créer du logement temporaire sur des terrains appartenant aux communes de la métropole, libres pendant au moins trois ans. « C’est une nouvelle brique face à la crise du logement, pour les personnes dont la situation ne permet pas de patienter jusqu’à l’obtention d’un logement social – nous avons beau avoir construit 45 % de logements sociaux supplémentaires depuis 2005, la demande progresse bien plus vite », explique le vice-président de la métropole, Honoré Puil.

Autre contexte, même solution, ou presque, en Vendée : « Les employeurs avaient besoin de recruter, mais il y avait un déficit de logements, et aussi de terrains, hormis ceux en attente de projet. On s’est lancés dans le logement temporaire, que le gouvernement proposait de tester », raconte Pierre Grange, directeur du développement et du patrimoine du bailleur Podeliha. La commune de Chanverrie (Vendée), près du parc à thème du Puy du Fou, a mis à disposition et viabilisé un terrain de 5 000 mètres carrés, pour sept ans – c’est un peu plus que le temps nécessaire pour monter l’opération d’urbanisation qui prendra la suite. Vingt maisons de trois pièces ont été installées. Elles sont louées pour un an renouvelable, depuis cet été, à des familles modestes arrivant dans la région, par l’intermédiaire de leurs employeurs.

Comme à Rennes, « il ne s’agit pas de faire du logement au rabais. On n’a pas l’impression d’être dans des modules. Ce sont des logements écologiques, qualitatifs et peu énergivores, salue le maire de Chanverrie, Jean-François Fruchet (sans étiquette). Et les nouveaux habitants permettent de conforter la fréquentation de nos écoles, des associations… ». Podeliha a aussi utilisé son concept de logements déplaçables, appelé Habiflex, à La Baule (Loire-Atlantique), cette fois pour accueillir des travailleurs saisonniers.

Colocations solidaires

De telles solutions, dites « transitoires » ou « intercalaires », ont longtemps été réservées à l’hébergement d’urgence. La métropole de Lyon a ainsi fait ériger, ces dernières années, une soixantaine de tiny houses (micro-maisons) sur des terrains provisoirement disponibles. Elle y assure sa mission de mise à l’abri des mères isolées à la rue avec des jeunes enfants, avec un confort supérieur à l’hôtel, et pour un coût moindre.

Le Monde
 
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