- Entrou
- Out 5, 2021
- Mensagens
- 35,307
- Gostos Recebidos
- 1,093
Frédéric Valletoux, un ministre de la santé qui prend ses marques face à un secteur en crise
Le nouveau ministre délégué ne promet pas de grandes réformes mais espère avancer sur la voie réglementaire pour répondre à la crise que traversent les hôpitaux comme la médecine libérale. Il annonce deux rendez-vous, au mois de mai, sur la santé mentale et la pédiatrie.
Un mois après avoir posé ses cartons avenue de Ségur, le nouveau ministre délégué à la santé, Frédéric Valletoux, ne s’est pas départi du ton qui le caractérisait à la tête de la Fédération hospitalière de France durant une décennie, tout comme il y a quelques mois encore, sur les bancs de l’Assemblée comme député de la majorité (Horizons, Seine-et-Marne). Un franc-parler, teinté d’une forme de décontraction, qu’il conserve même lorsqu’il s’agit d’évoquer les sujets les plus sensibles. Et qu’il assume : interrogé sur Franceinfo, le 8 mars, sur les perspectives d’économies sur les malades chroniques, ces 13 millions de Français souffrant d’une affection longue durée, il a défendu une « discussion » à « ouvrir de manière décontractée ».
L’expression a pu heurter, dans les rangs des patients comme des soignants. « Il n’est pas choquant qu’on réinterroge un dispositif figé depuis plus de quarante ans », maintient-il auprès du Monde, en précisant en même temps « qu’il n’est pas question, évidemment, de moins bien accompagner ces patients confrontés à des pathologies chroniques ».
Plusieurs fois pressenti pour le poste, Frédéric Valletoux – placé avec trois autres ministres délégués sous la tutelle de Catherine Vautrin, qui chapeaute santé, travail et solidarités – affiche d’entrée de jeu sa méthode, face à un secteur en crise, à l’hôpital comme en médecine de ville. Il ne promet pas de grandes réformes, pas plus qu’il ne s’engage sur un « plan Marshall » que lui réclament certains syndicats de soignants, ou sur un « grand soir législatif ». « On n’a plus le temps, on a besoin de transformations qui peuvent passer par d’autres voies, on a les outils », estime-t-il, en annonçant deux rendez-vous importants pour le mois de mai : un Conseil national de la refondation sur la santé mentale et l’organisation d’Assises de la pédiatrie, avec le lancement d’un « grand plan sur la santé de l’enfant » à cette même échéance. Des sujets sur lesquels le gouvernement s’est déjà engagé, à maintes reprises.
« Déclaration de guerre »
Son credo : avancer par la voie réglementaire. « Beaucoup de dispositifs restent encalminés dans les tiroirs du ministère, il faut arriver à accélérer en sortant les décrets d’application », martèle-t-il. Et de citer la réécriture en cours du texte généralisant la pratique de l’interruption volontaire de grossesse instrumentale par les sages-femmes, ou encore les décrets issus des lois Rist, sur la « délégation des tâches » entre médecins et paramédicaux. Un levier sur lequel le gouvernement s’appuie pour lutter contre les déserts médicaux.
Le Monde
Le nouveau ministre délégué ne promet pas de grandes réformes mais espère avancer sur la voie réglementaire pour répondre à la crise que traversent les hôpitaux comme la médecine libérale. Il annonce deux rendez-vous, au mois de mai, sur la santé mentale et la pédiatrie.
Un mois après avoir posé ses cartons avenue de Ségur, le nouveau ministre délégué à la santé, Frédéric Valletoux, ne s’est pas départi du ton qui le caractérisait à la tête de la Fédération hospitalière de France durant une décennie, tout comme il y a quelques mois encore, sur les bancs de l’Assemblée comme député de la majorité (Horizons, Seine-et-Marne). Un franc-parler, teinté d’une forme de décontraction, qu’il conserve même lorsqu’il s’agit d’évoquer les sujets les plus sensibles. Et qu’il assume : interrogé sur Franceinfo, le 8 mars, sur les perspectives d’économies sur les malades chroniques, ces 13 millions de Français souffrant d’une affection longue durée, il a défendu une « discussion » à « ouvrir de manière décontractée ».
L’expression a pu heurter, dans les rangs des patients comme des soignants. « Il n’est pas choquant qu’on réinterroge un dispositif figé depuis plus de quarante ans », maintient-il auprès du Monde, en précisant en même temps « qu’il n’est pas question, évidemment, de moins bien accompagner ces patients confrontés à des pathologies chroniques ».
Plusieurs fois pressenti pour le poste, Frédéric Valletoux – placé avec trois autres ministres délégués sous la tutelle de Catherine Vautrin, qui chapeaute santé, travail et solidarités – affiche d’entrée de jeu sa méthode, face à un secteur en crise, à l’hôpital comme en médecine de ville. Il ne promet pas de grandes réformes, pas plus qu’il ne s’engage sur un « plan Marshall » que lui réclament certains syndicats de soignants, ou sur un « grand soir législatif ». « On n’a plus le temps, on a besoin de transformations qui peuvent passer par d’autres voies, on a les outils », estime-t-il, en annonçant deux rendez-vous importants pour le mois de mai : un Conseil national de la refondation sur la santé mentale et l’organisation d’Assises de la pédiatrie, avec le lancement d’un « grand plan sur la santé de l’enfant » à cette même échéance. Des sujets sur lesquels le gouvernement s’est déjà engagé, à maintes reprises.
« Déclaration de guerre »
Son credo : avancer par la voie réglementaire. « Beaucoup de dispositifs restent encalminés dans les tiroirs du ministère, il faut arriver à accélérer en sortant les décrets d’application », martèle-t-il. Et de citer la réécriture en cours du texte généralisant la pratique de l’interruption volontaire de grossesse instrumentale par les sages-femmes, ou encore les décrets issus des lois Rist, sur la « délégation des tâches » entre médecins et paramédicaux. Un levier sur lequel le gouvernement s’appuie pour lutter contre les déserts médicaux.
Le Monde