L’éducation nationale présente les projets retenus dans le cadre du Conseil national de la refondation

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L’éducation nationale présente les projets retenus dans le cadre du Conseil national de la refondation

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Seize équipes éducatives se sont rendues rue de Grenelle, vendredi 17 mars, pour exposer leurs projets d’innovation validés par le « CNR éducation », le volet scolaire du Conseil national de la refondation.

Ce vendredi 17 mars, au 110, rue de Grenelle, trois enseignants venus de l’académie de Rennes présentent leur logiciel d’aide à l’apprentissage de la lecture, baptisé « Ridisi ». Cet outil, pensé pendant le confinement à l’école Suzanne-Lacore de Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine), permet au professeur d’éditer une fiche de lecture différenciée pour chaque enfant – les caractéristiques de chacun sont enregistrées dans la base. Il fait partie des 480 projets déjà validés par le Conseil national de la refondation (CNR) pour l’éducation, pour un coût total de 4 millions d’euros – sur les 150 millions de fonds d’innovation pédagogique disponible sur l’année (500 millions sur le quinquennat). Le logiciel Ridisi a obtenu un financement de 105 000 euros, dont 98 000 euros pour le développement de l’outil.

« Pour cette élève, qui est dyslexique, je tape mon texte, et les syllabes s’affichent en plus gros, et en couleurs, décrit Nicolas Le Doussal, enseignant en CP, en faisant jouer sa souris sur l’écran. Pour celui-ci, qui a encore des difficultés de décodage, on a les pictogrammes au-dessus des sons pour l’aider. » Le logiciel édite ensuite un fichier au format PDF à en-tête du nom de l’enfant. « Le matin, on imprime le tout en arrivant, conclut Nicolas Le Doussal, non sans fierté. C’est une aide précieuse à la différenciation. »

Si seize projets ont été présentés vendredi, plusieurs milliers d’écoles et établissements ont déjà répondu à l’appel à projets lancé à l’automne 2022.

« S’inscrire dans le temps long »

La déclinaison « éducation » du CNR voulu par Emmanuel Macron promettait de partir des projets du terrain pour encourager les enseignants à innover. Une « révolution copernicienne », comme aime à le répéter l’éducation nationale, maison plutôt connue pour sa verticalité. A ce stade, 2 669 projets ont été déposés, même si ce chiffre « évolue en permanence », précise aux journalistes Edouard Geffray, le directeur général de l’enseignement scolaire. « 60 millions d’euros seront engagés très vite pour les quelque 3 000 projets déposés » qui sont en cours de validation, ajoute-t-il.

Qui sont les enseignants ayant demandé un financement ? « Il n’y a pas de sociologie du CNR éducation, présent en zone urbaine comme rurale », insiste Edouard Geffray, qui rappelle qu’environ 22 % des initiatives retenues émanent de l’éducation prioritaire, alors qu’elles représentent 20 % des écoles en France – l’éducation prioritaire ayant la réputation d’avoir plus volontiers la « culture du projet » que les écoles classiques. Plusieurs des projets présentés vendredi avaient trait aux apprentissages, et notamment à la lecture. D’autres ont choisi de s’attaquer à la question du climat scolaire ou à l’orientation, d’autres encore souhaitent développer le goût des élèves pour l’environnement.

Le Monde
 
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