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Le destin tragique des « disparus de Mirepoix » devant les assises de l’Ariège
Le 30 novembre 2017, Christophe Orsaz et sa fille Célia disparaissaient. L’ex-compagne de ce dernier et son amant sont jugés à partir du vendredi 17 novembre à Foix pour avoir tué le père et sa fille, tombés dans un guet-apens.
Célia Orsaz a été tuée d’un coup de fusil tiré à bout portant dans le crâne, le jeudi 30 novembre 2017 en fin d’après-midi. Elle avait 18 ans. Les restes de son cadavre – quelques ossements – ont été retrouvés plus de six mois plus tard – le 12 juin 2018 – dans la forêt de Puivert (Aude). Quelques heures avant cette macabre découverte, non loin de là, les gendarmes de la section de recherches de Toulouse avaient extrait le corps de son père, Christophe, 46 ans, gisant dans la fosse septique d’une ferme abandonnée au hameau de Rieufourcant sur la commune de Bélesta (Ariège). Lui aussi avait été tué le 30 novembre 2017, une heure ou deux avant sa fille. Il avait été massacré à coups de barres de fer avant de mourir étouffé par la matière fécale.
Ce jour-là, Célia devait prendre le train à Pamiers (Ariège) pour se rendre à Toulouse, où l’attendait son petit copain, Thibaut. Son père devait l’accompagner à la gare, et c’est donc tous les deux qu’ils avaient, peu après 16 heures, quitté le gîte familial de Mirepoix (Ariège) où demeurait Christophe Orsaz. Avant de filer vers Pamiers, le paysagiste avait prévu une halte rapide à Bélesta. Un rendez-vous pour un chantier qu’un potentiel client lui avait proposé. En fait de rendez-vous, il s’agissait d’un guet-apens tendu par son ex-compagne et le nouvel amant de cette dernière.
Jean-Paul Vidal, 53 ans, et Marie-José Montesinos, 61 ans, comparaissent du vendredi 17 au vendredi 24 novembre devant la cour d’assises de l’Ariège, à Foix. Ils sont accusés de l’assassinat de Christophe Orsaz et du meurtre de Célia. Au cours de l’automne 2017, ils ont ourdi le traquenard contre Christophe Orsaz, mais dans leur sordide scénario, ils n’avaient pas prévu la présence de Célia au côté de son père.
« Tu ne passeras pas Noël avec ta fille »
Au départ, de cette crapuleuse affaire, une histoire banale, comme il en est de ces histoires sentimentales qui se finissent dans la douleur. Christophe Orsaz, originaire des Alpes, et Marie-José Montesinos, infirmière dans une clinique, se rencontrent dans les années 2010 sur un site Internet consacré à la randonnée. Ils partagent le plaisir de la marche en montagne et tombent amoureux au point qu’en 2012 Christophe Orsaz quitte sa région grenobloise pour rejoindre Marie-José Montesinos dans l’Ariège, au pied des Pyrénées. Ils ont chacun une fille née d’un premier mariage. Fin 2016, leur romance se termine de façon tumultueuse et la séparation tourne au conflit.
Marie-José Montesinos ne supporte pas ce qu’elle considère comme une « trahison ». Dans les mois qui suivent, les deux ex-amants multiplient les dépôts de plaintes à la gendarmerie. Lui, dénonce un harcèlement, des menaces, et des vols. « Tu ne passeras pas Noël avec ta fille, je vais te faire mettre en prison », lui lance-t-elle un jour, tandis qu’un autre elle crève les pneus de sa voiture. Puis elle le dénigre auprès de ses employeurs – il serait un voleur, un manipulateur, leur dit-elle –, lesquels le licencient. Aux gendarmes, Christophe Orsaz décrit des tensions de plus en plus vives et une situation de plus en plus inextricable. Il redoute le pire.
Le Monde
Le 30 novembre 2017, Christophe Orsaz et sa fille Célia disparaissaient. L’ex-compagne de ce dernier et son amant sont jugés à partir du vendredi 17 novembre à Foix pour avoir tué le père et sa fille, tombés dans un guet-apens.
Célia Orsaz a été tuée d’un coup de fusil tiré à bout portant dans le crâne, le jeudi 30 novembre 2017 en fin d’après-midi. Elle avait 18 ans. Les restes de son cadavre – quelques ossements – ont été retrouvés plus de six mois plus tard – le 12 juin 2018 – dans la forêt de Puivert (Aude). Quelques heures avant cette macabre découverte, non loin de là, les gendarmes de la section de recherches de Toulouse avaient extrait le corps de son père, Christophe, 46 ans, gisant dans la fosse septique d’une ferme abandonnée au hameau de Rieufourcant sur la commune de Bélesta (Ariège). Lui aussi avait été tué le 30 novembre 2017, une heure ou deux avant sa fille. Il avait été massacré à coups de barres de fer avant de mourir étouffé par la matière fécale.
Ce jour-là, Célia devait prendre le train à Pamiers (Ariège) pour se rendre à Toulouse, où l’attendait son petit copain, Thibaut. Son père devait l’accompagner à la gare, et c’est donc tous les deux qu’ils avaient, peu après 16 heures, quitté le gîte familial de Mirepoix (Ariège) où demeurait Christophe Orsaz. Avant de filer vers Pamiers, le paysagiste avait prévu une halte rapide à Bélesta. Un rendez-vous pour un chantier qu’un potentiel client lui avait proposé. En fait de rendez-vous, il s’agissait d’un guet-apens tendu par son ex-compagne et le nouvel amant de cette dernière.
Jean-Paul Vidal, 53 ans, et Marie-José Montesinos, 61 ans, comparaissent du vendredi 17 au vendredi 24 novembre devant la cour d’assises de l’Ariège, à Foix. Ils sont accusés de l’assassinat de Christophe Orsaz et du meurtre de Célia. Au cours de l’automne 2017, ils ont ourdi le traquenard contre Christophe Orsaz, mais dans leur sordide scénario, ils n’avaient pas prévu la présence de Célia au côté de son père.
« Tu ne passeras pas Noël avec ta fille »
Au départ, de cette crapuleuse affaire, une histoire banale, comme il en est de ces histoires sentimentales qui se finissent dans la douleur. Christophe Orsaz, originaire des Alpes, et Marie-José Montesinos, infirmière dans une clinique, se rencontrent dans les années 2010 sur un site Internet consacré à la randonnée. Ils partagent le plaisir de la marche en montagne et tombent amoureux au point qu’en 2012 Christophe Orsaz quitte sa région grenobloise pour rejoindre Marie-José Montesinos dans l’Ariège, au pied des Pyrénées. Ils ont chacun une fille née d’un premier mariage. Fin 2016, leur romance se termine de façon tumultueuse et la séparation tourne au conflit.
Marie-José Montesinos ne supporte pas ce qu’elle considère comme une « trahison ». Dans les mois qui suivent, les deux ex-amants multiplient les dépôts de plaintes à la gendarmerie. Lui, dénonce un harcèlement, des menaces, et des vols. « Tu ne passeras pas Noël avec ta fille, je vais te faire mettre en prison », lui lance-t-elle un jour, tandis qu’un autre elle crève les pneus de sa voiture. Puis elle le dénigre auprès de ses employeurs – il serait un voleur, un manipulateur, leur dit-elle –, lesquels le licencient. Aux gendarmes, Christophe Orsaz décrit des tensions de plus en plus vives et une situation de plus en plus inextricable. Il redoute le pire.
Le Monde