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- Out 5, 2021
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Le ministère de l’intérieur embarrassé par la « médaille » remise à Bardella
Après la polémique qui a suivi la diffusion d’une vidéo montrant le président du Rassemblement national recevant l’écusson d’une compagnie de CRS, Gérald Darmanin a livré une instruction rappelant les règles régissant les visites de services de police.
La polémique a enflé. Au point que le ministre de l’intérieur s’est fendu d’une instruction aux préfets ainsi qu’aux patrons de la police et de la gendarmerie, mercredi 21 février. Dans ce document, Gérald Darmanin rappelle les règles régissant les visites de ces services après que Jordan Bardella a créé une controverse en se rendant à la caserne de la CRS-6 de Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), lundi.
Le président du Rassemblement national (RN) et député européen n’avait rien caché de cette visite, à quatre mois du renouvellement du Parlement de Strasbourg. Mais une vidéo prise par le député (RN) local, Bryan Masson, le montrant recevant l’écusson de la compagnie par son commandant, a eu un fort retentissement médiatique. « Jordan Bardella recevait ce matin, des mains du commandant Jean-Marc Cortes, la médaille de la CRS-6 de Saint-Laurent-du-Var ! Vive la CRS-6 et vive les Alpes-Maritimes », s’est réjoui le parlementaire sur X.
« Ne serait-ce pas un manquement manifeste à l’obligation de neutralité qui s’impose aux fonctionnaires ?, a réagi le maire socialiste de Dijon, François Rebsamen. Elle est où la République ? » Au-delà des réactions outrées à gauche, Place Beauvau, dès mardi, l’entourage du ministre a regretté « une erreur d’appréciation lors de l’acceptation de cette visite » par le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh. Et fait savoir qu’un « rapport a été demandé ». Un signe de l’embarras du ministère face à ce nouveau coup médiatique de l’extrême droite en pleine campagne pour les élections européennes, et énième symbole de la normalisation revendiquée par l’ancien Front national.
Passage en revue
« En vertu du principe de neutralité du service public, toute action de communication politique dans les services de police et de gendarmerie est proscrite », rappelle M. Darmanin dans son instruction. Dans l’entourage du ministre, on considère que si le préfet du département était en droit d’autoriser la visite d’élus – ce qui en soit n’a rien d’exceptionnel –, en l’espèce, « il aurait fallu se dire qu’en période électorale ça allait résonner de façon forte ».
D’autant que, tout le week-end des 17-18 février, le RN se targuait de rallier à sa liste l’ancien directeur général de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), Fabrice Leggeri, lui-même présent dans la caserne de CRS de Saint-Laurent-du-Var.
Officiellement, pourtant, l’événement relevait d’une simple visite de député européen, et pas de la première étape d’un déplacement de campagne. C’est en tout cas ainsi que l’avait présenté Bryan Masson au commandant de la CRS-6 et à la préfecture dans la double demande d’autorisation qu’il affirme leur avoir adressée. Une seule consigne lui aurait alors été formulée : « Pas de presse à l’intérieur des bâtiments », assure-t-il au Monde.
Le Monde
Après la polémique qui a suivi la diffusion d’une vidéo montrant le président du Rassemblement national recevant l’écusson d’une compagnie de CRS, Gérald Darmanin a livré une instruction rappelant les règles régissant les visites de services de police.
La polémique a enflé. Au point que le ministre de l’intérieur s’est fendu d’une instruction aux préfets ainsi qu’aux patrons de la police et de la gendarmerie, mercredi 21 février. Dans ce document, Gérald Darmanin rappelle les règles régissant les visites de ces services après que Jordan Bardella a créé une controverse en se rendant à la caserne de la CRS-6 de Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), lundi.
Le président du Rassemblement national (RN) et député européen n’avait rien caché de cette visite, à quatre mois du renouvellement du Parlement de Strasbourg. Mais une vidéo prise par le député (RN) local, Bryan Masson, le montrant recevant l’écusson de la compagnie par son commandant, a eu un fort retentissement médiatique. « Jordan Bardella recevait ce matin, des mains du commandant Jean-Marc Cortes, la médaille de la CRS-6 de Saint-Laurent-du-Var ! Vive la CRS-6 et vive les Alpes-Maritimes », s’est réjoui le parlementaire sur X.
« Ne serait-ce pas un manquement manifeste à l’obligation de neutralité qui s’impose aux fonctionnaires ?, a réagi le maire socialiste de Dijon, François Rebsamen. Elle est où la République ? » Au-delà des réactions outrées à gauche, Place Beauvau, dès mardi, l’entourage du ministre a regretté « une erreur d’appréciation lors de l’acceptation de cette visite » par le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh. Et fait savoir qu’un « rapport a été demandé ». Un signe de l’embarras du ministère face à ce nouveau coup médiatique de l’extrême droite en pleine campagne pour les élections européennes, et énième symbole de la normalisation revendiquée par l’ancien Front national.
Passage en revue
« En vertu du principe de neutralité du service public, toute action de communication politique dans les services de police et de gendarmerie est proscrite », rappelle M. Darmanin dans son instruction. Dans l’entourage du ministre, on considère que si le préfet du département était en droit d’autoriser la visite d’élus – ce qui en soit n’a rien d’exceptionnel –, en l’espèce, « il aurait fallu se dire qu’en période électorale ça allait résonner de façon forte ».
D’autant que, tout le week-end des 17-18 février, le RN se targuait de rallier à sa liste l’ancien directeur général de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), Fabrice Leggeri, lui-même présent dans la caserne de CRS de Saint-Laurent-du-Var.
Officiellement, pourtant, l’événement relevait d’une simple visite de député européen, et pas de la première étape d’un déplacement de campagne. C’est en tout cas ainsi que l’avait présenté Bryan Masson au commandant de la CRS-6 et à la préfecture dans la double demande d’autorisation qu’il affirme leur avoir adressée. Une seule consigne lui aurait alors été formulée : « Pas de presse à l’intérieur des bâtiments », assure-t-il au Monde.
Le Monde