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- Out 5, 2021
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Le style de la candidature d’Emmanuel Macron dépendra de la guerre en Ukraine
Le chef de l’Etat devrait lever le voile sur ses intentions d’ici à vendredi. Une candidature à l’élection présidentielle qui devrait être marquée du sceau de la gravité.
Le masque est (en partie) tombé. Lundi 28 février, l’Elysée a changé la photo d’Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux pour présenter désormais le chef de l’Etat sans masque chirurgical lui cachant une partie du visage. Une première depuis septembre 2020. A l’épidémie de Covid-19 succède une autre crise, celle de la guerre en Ukraine, mais aussi un autre temps : celui de la campagne pour l’élection présidentielle des 10 et 24 avril. Un rendez-vous pour lequel Emmanuel Macron ne va pas tarder à dévoiler ses intentions.
Sa candidature doit en effet intervenir avant vendredi, 18 heures, date limite du dépôt au Conseil constitutionnel des signatures d’élus désirant parrainer un candidat. Une entrée dans l’atmosphère retardée en raison de la guerre aux portes de l’Europe. Lundi, M. Macron a encore multiplié les échanges diplomatiques avec ses homologues, dont un entretien d’une heure trente avec le président russe, Vladimir Poutine.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Guerre en Ukraine : l’exécutif à la recherche d’un climat d’unité nationale
Comment faire campagne alors que le conflit risque de connaître une escalade, selon l’Elysée ? Pas en tenant meeting, en tout cas. Le rendez-vous prévu par La République en marche à Marseille, samedi 5 mars, n’est « à ce stade » plus programmé, souffle-t-on au parti présidentiel. L’heure n’est pas aux raouts festifs, ni aux images de ferveur. « Le contexte change le style, les approches, l’attitude, le climat, l’ambiance », a convenu le président du MoDem, François Bayrou, dimanche, sur RTL. Et contraint Emmanuel Macron, pour tenir compte de « l’émotion du moment », à se draper de « gravitas », estime son entourage. Un besoin qui devrait se ressentir dans le ton et la forme de sa déclaration de candidature.
Message aux armées
Cette inclinaison se retrouve déjà dans les commentaires de ses soutiens, qui soulignent l’expérience décisive à leurs yeux du chef de l’Etat par rapport à ses adversaires. La réorientation du débat autour des questions internationales et de défense offre, à en croire ses fidèles, un avantage comparatif au locataire de l’Elysée. D’autant que le discours d’Emmanuel Macron en faveur d’une « souveraineté européenne », notamment en matière de défense, trouve aujourd’hui à se déployer.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron sur la scène internationale, ou l’art délicat de la médiation
« L’élection présidentielle permet de choisir celui qui conduit la diplomatie, le chef des armées, celui qui construit les alliances de la France. Face aux temps que nous vivons, je suis plutôt rassuré que ce soit Emmanuel Macron le président de la République, et qu’il entende soumettre sa réélection au suffrage des Français, a vanté, dimanche, au journal de 20 heures de TF1, son ancien premier ministre, Edouard Philippe. Dans ce monde dangereux, le président de la République tient la barre. »
Le Monde
Le chef de l’Etat devrait lever le voile sur ses intentions d’ici à vendredi. Une candidature à l’élection présidentielle qui devrait être marquée du sceau de la gravité.
Le masque est (en partie) tombé. Lundi 28 février, l’Elysée a changé la photo d’Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux pour présenter désormais le chef de l’Etat sans masque chirurgical lui cachant une partie du visage. Une première depuis septembre 2020. A l’épidémie de Covid-19 succède une autre crise, celle de la guerre en Ukraine, mais aussi un autre temps : celui de la campagne pour l’élection présidentielle des 10 et 24 avril. Un rendez-vous pour lequel Emmanuel Macron ne va pas tarder à dévoiler ses intentions.
Sa candidature doit en effet intervenir avant vendredi, 18 heures, date limite du dépôt au Conseil constitutionnel des signatures d’élus désirant parrainer un candidat. Une entrée dans l’atmosphère retardée en raison de la guerre aux portes de l’Europe. Lundi, M. Macron a encore multiplié les échanges diplomatiques avec ses homologues, dont un entretien d’une heure trente avec le président russe, Vladimir Poutine.
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Comment faire campagne alors que le conflit risque de connaître une escalade, selon l’Elysée ? Pas en tenant meeting, en tout cas. Le rendez-vous prévu par La République en marche à Marseille, samedi 5 mars, n’est « à ce stade » plus programmé, souffle-t-on au parti présidentiel. L’heure n’est pas aux raouts festifs, ni aux images de ferveur. « Le contexte change le style, les approches, l’attitude, le climat, l’ambiance », a convenu le président du MoDem, François Bayrou, dimanche, sur RTL. Et contraint Emmanuel Macron, pour tenir compte de « l’émotion du moment », à se draper de « gravitas », estime son entourage. Un besoin qui devrait se ressentir dans le ton et la forme de sa déclaration de candidature.
Message aux armées
Cette inclinaison se retrouve déjà dans les commentaires de ses soutiens, qui soulignent l’expérience décisive à leurs yeux du chef de l’Etat par rapport à ses adversaires. La réorientation du débat autour des questions internationales et de défense offre, à en croire ses fidèles, un avantage comparatif au locataire de l’Elysée. D’autant que le discours d’Emmanuel Macron en faveur d’une « souveraineté européenne », notamment en matière de défense, trouve aujourd’hui à se déployer.
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« L’élection présidentielle permet de choisir celui qui conduit la diplomatie, le chef des armées, celui qui construit les alliances de la France. Face aux temps que nous vivons, je suis plutôt rassuré que ce soit Emmanuel Macron le président de la République, et qu’il entende soumettre sa réélection au suffrage des Français, a vanté, dimanche, au journal de 20 heures de TF1, son ancien premier ministre, Edouard Philippe. Dans ce monde dangereux, le président de la République tient la barre. »
Le Monde