Les associations à la reconquête des bénévoles

Roter.Teufel

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Les associations à la reconquête des bénévoles

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La crise sanitaire a accentué la baisse du nombre de personnes qui donnent de leur temps aux structures caritatives, culturelles et sportives, et leur rajeunissement. Face à cette désaffection, les dirigeants associatifs cherchent des solutions.

Qui a dit que le bénévolat était en crise ? Adrien Richard, 32 ans, s’est lancé, fin 2020, sur la plate-forme Jeveuxaider.gouv.fr. « J’y pensais depuis longtemps, mais j’avais la vision d’associations pas très organisées, avec des bénévoles qui doivent se débrouiller et se sacrifier », raconte-t-il. En ces temps de crise sanitaire, où l’on parlait beaucoup des personnes âgées isolées, il a choisi la Fondation Claude Pompidou, et rend régulièrement visite à une vieille dame atteinte de la maladie d’Alzheimer. Katia Pereira Dos Santos, 45 ans, déjà bénévole d’une association pour le maintien de l’agriculture paysanne, s’investit en parallèle, depuis juin, dans la création d’un « café associatif et tiers lieu » appelé La Fabrique, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

Ils font partie des bénévoles, souvent étudiants ou actifs, qui ont rejoint en nombre des associations depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19. Des arrivées qui n’ont pas suffi à compenser les départs de personnes plus âgées et fortement impliquées. Le nombre de bénévoles œuvrant au sein d’une association en France a ainsi diminué de 15 % en deux ans : il est passé de 13 millions à 11 millions, soit un cinquième de la population adulte, selon un sondage IFOP-France Bénévolat réalisé en janvier. Le bénévolat « direct », en dehors de toute structure, a quant à lui progressé.

La baisse a été particulièrement marquée dans les associations culturelles. « Le secteur a été fermé longtemps. Certains bénévoles ont été écœurés d’entendre que la culture n’était pas indispensable, sans compter les “stop and go” qui ont complexifié la gestion et grevé les finances », analyse la présidente de la Coordination des fédérations et associations de culture et de communication, Marie-Claire Martel. La sécurité civile est elle aussi à la peine : « Durant le Covid, on a dû sursolliciter les bénévoles et on n’a pas pu assurer la formation de nouvelles recrues, qui prend du temps. Ce secteur demande une plus grande disponibilité que d’autres », explique le président de l’Ordre de Malte France, Cédric Chalret du Rieu.


Le Monde
 
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