Les candidats à l’ENS Lyon obligés de repasser l’épreuve de français

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Les candidats à l’ENS Lyon obligés de repasser l’épreuve de français

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Plusieurs copies de composition française du concours de l’Ecole normale supérieure de Lyon ont été perdues. L’école a annoncé une nouvelle épreuve le 13 mai, suscitant la colère des candidats.

C’est la douche froide pour les candidats au très sélectif concours de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon. Dans un communiqué publié le 3 mai, la prestigieuse école rapporte qu’une « enveloppe de copies de l’épreuve de composition française qui a eu lieu le 13 avril n’est pas parvenue au service d’admission et concours de l’ENS, après avoir été expédiée par un centre d’écrit le 17 avril ». A l’issue d’une semaine de recherches infructueuses, l’ENS a déclaré ses copies définitivement perdues. L’épreuve a donc été annulée et les candidats conviés à une épreuve de remplacement le 13 mai, ce qui a entraîné une levée de boucliers des étudiants.

« Ils prônent la rigueur, l’excellence, mais on a l’impression qu’il n’y a aucun respect pour notre travail », souffle Ludmila Cos, 20 ans, en khâgne (classe préparatoire littéraire) au lycée Fénélon, dans le 6e arrondissement de Paris. « J’étais contente de moi quand je suis sortie de l’épreuve le 13 avril, j’avais l’impression d’avoir donné le meilleur… ça fait deux ans qu’on travaille comme des acharnés, je suis écœurée », poursuit la jeune femme.

« On a l’impression que ce sont des incapables, c’est quand même une blague pour une école qui se présente comme l’élite de la nation », dénonce Jeanne (les élèves cités par leur prénom ont requis l’anonymat), en khâgne au lycée Chaptal (8e arrondissement de Paris). « Mais on sait qu’on n’a pas le choix, qu’on va devoir se plier à cette décision », regrette-t-elle.

Pour l’étudiante, le fait de repasser l’épreuve n’est pas « très grave » puisqu’elle avait eu le sentiment de ne « pas l’avoir très bien réussi » la première fois ; en revanche, elle dénonce « l’injustice financière » et l’absence de solutions proposées par l’ENS. Le concours se déroulant dans quarante-cinq centres d’examens dans toute la France, certains candidats passent les épreuves dans d’autres villes que celles de leurs études. « J’ai fait le concours à Strasbourg, comme j’ai des proches là-bas, donc je vais devoir reprendre des billets… C’était déjà un coût la première fois », admet Jeanne.

« Respecter le principe de l’égalité des candidats »

Pour Ludmila Cos, l’enchaînement des événements est difficile à avaler. Mi-avril, le concours avait déjà été perturbé par le report de dix jours de l’épreuve de géographie après la divulgation par erreur du sujet dans l’un des centres. « L’épreuve s’est déroulée il y a cinq jours, je n’ai presque eu aucun moment de pause et les oraux arrivent début juin », déplore la jeune fille. Dans la classe préparatoire de Nina, à Paris, deux journées de cours vont être banalisées pour permettre aux élèves de passer le concours. « Des journées qui auraient été bien utiles pour réviser les oraux », s’insurge-t-elle.

Le Monde
 
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