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Les dernières sœurs hospitalières de Beaune dans l’objectif de Guillaume Nédellec

Roter.Teufel

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Les dernières sœurs hospitalières de Beaune dans l’objectif de Guillaume Nédellec

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En imagesDepuis la fin du Moyen Age, elles œuvrent au service des plus pauvres et des malades. De 2019 à 2023, le photographe français a accompagné ces femmes aux destins hors du temps. Un témoignage précieux à découvrir aux Hospices de Beaune.

Elles ne sont plus que quatre. Symboles vivants, vestiges d’un monde sur la fin. Plus aucune religieuse n’a rejoint la congrégation des sœurs hospitalières de Sainte-Marthe de l’Hôtel-Dieu de Beaune depuis 1971. Vouant l’institution bourguignonne vieille de plusieurs siècles à s’éteindre une fois que la dernière d’entre elles aura quitté ce monde. Certes, l’existence d’une congrégation n’est déclarée officiellement finie qu’un siècle après la mort de la dernière de ses membres. Mais comment croire qu’il en soit autrement dans une société sécularisée où les vocations se font de plus en plus rares et où il meurt plus de prêtres qu’il n’en est ordonné ?

Agées de 79, 90, 96 et 98 ans, les quatre sœurs restantes, qui ont connu ces dernières années leurs lots de problèmes de santé, tentent autant que faire se peut de maintenir vivante à travers elles une tradition dont les magnifiques hospices de Beaune (aussi appelé Hôtel-Dieu) sont encore l’édifice emblématique. C’est en effet pour servir les malades dans ce lieu pensé dès le départ comme un hôpital que l’ordre fut créé en 1449 par Nicolas Rolin, chancelier du duc Philippe III de Bourgogne, et par sa femme, Guigone de Salins. Les richissimes époux étaient aussi à l’origine des hospices eux-mêmes.

Il leur fallait donc des femmes susceptibles de faire don de leur personne afin de soigner jour et nuit les malades et les pauvres accueillis dans la bâtisse. Tout en veillant à la bonne gestion des affaires du lieu. Qui mieux, en ce Moyen Age finissant, que des religieuses faisant vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance pour mener le projet à bien ? Leur signature : s.d.p, servantes des pauvres.

Travail minutieux, clairs-obscurs et détails

Le succès est tel que d’autres villes réclament que des sœurs hospitalières de Beaune viennent les aider à former des religieuses sur leurs modèles et à ouvrir des communautés du même genre. Elles rayonneront même en Suisse et jusqu’en Afrique. Pour celui qui visite les hospices aujourd’hui, les lits des malades, couverts d’une tenture rouge, sont toujours visibles afin de se rendre compte des conditions de séjour des malheureux qui y étaient accueillis.
Au second plan, de gauche à droite, sœur Madeleine Chamard, sœur Marie-Josette Le Clainche et sœur Louise Duchini. Au premier plan, sœur Marguerite-Marie Pannard (décédée en 2022) et sœur Alberte Leblanc. Le 1ᵉʳ décembre 2019, dans le bureau de l’un des deux appartements dans lesquels elles logeaient à cette époque. Toutes les images de ce portfolio ont été réalisées entre 2019 et 2020.
Au second plan, de gauche à droite, sœur Madeleine Chamard, sœur Marie-Josette Le Clainche et sœur Louise Duchini. Au premier plan, sœur Marguerite-Marie Pannard (décédée en 2022) et sœur Alberte Leblanc. Le 1ᵉʳ décembre 2019, dans le bureau de l’un des deux appartements dans lesquels elles logeaient à cette époque. Toutes les images de ce portfolio ont été réalisées entre 2019 et 2020. GUILLAUME NEDELLEC/HANS LUCAS

Ces sœurs que Guillaume Nédellec a choisi de photographier sont aujourd’hui à la retraite. Elles étaient cinq au début du projet, avant que le grand âge et la maladie emportent l’une d’entre elles en 2022. En passant du temps avec elles, l’artiste a voulu saisir un « moment suspendu dans le temps » pour des religieuses qui semblent, dit-il, « en paix avec ce moment historique pour elles ».

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