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Les fausses alertes à la bombe, un phénomène loin d’être nouveau mais qui alimente la fébrilité ambiante

Roter.Teufel

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Les fausses alertes à la bombe, un phénomène loin d’être nouveau mais qui alimente la fébrilité ambiante

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Aéroports, écoles, musées… Depuis l’attentat d’Arras, 64 enquêtes ont été ouvertes. Dans le contexte actuel, les autorités ne prennent aucun risque, ce qui a pour effet pervers de médiatiser le phénomène. Les auteurs identifiés sont généralement jeunes, souvent mineurs.

Depuis l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, et l’assassinat de Dominique Bernard, un professeur de français tué le 13 octobre par un djihadiste dans un lycée d’Arras, les évacuations d’établissements (aéroports, lycées, musées…) consécutives à de fausses alertes à la bombe se sont multipliées en France ; selon des chiffres communiqués lundi 23 octobre par la chancellerie, soixante-quatre enquêtes ont ainsi été ouvertes depuis l’attentat d’Arras.

Ces appels ou e-mails malveillants contribuent à nourrir la fébrilité ambiante et à surcharger les services d’enquête. Pour autant, loin d’être nouveau, ce phénomène occupe les juridictions depuis un moment déjà. « Depuis au moins un an, il y a eu un grand nombre de fausses alertes à la bombe dans les aéroports, les établissements scolaires et les lieux culturels », précise le parquet de Paris.

Mais au regard du contexte géopolitique et sécuritaire, les autorités et les directions des établissements ciblés ne prennent aucun risque et procèdent, bien plus souvent que d’habitude, à des évacuations, ce qui a pour effet pervers de médiatiser le phénomène avec un effet « boule de neige ». « Dès qu’une fausse alerte est médiatisée, ça déclenche des séries », explique une autre source judiciaire.

Les administrations les plus concernées, les transports ou l’éducation nationale, éprouvent des difficultés à faire remonter leurs données. Il est impossible, en dépit de multiples demandes, d’obtenir les chiffres consolidés du nombre de fausses alertes enregistrées depuis trois jours auprès de la direction de l’information et de la communication du ministère de l’intérieur, chargée de les collecter.

Des centaines de condamnations chaque année

S’il n’est pas exclu que certains auteurs des récentes fausses alertes aient vu dans le contexte actuel un effet d’aubaine, amplifié par un phénomène d’imitation, les appels malveillants et les autres menaces se comptent en centaines chaque année. Selon les chiffres du ministère de la justice, 670 personnes ont ainsi été condamnées pour ce type de faits en 2022 et 759 en 2021.

Dans la plupart des affaires de ces dernières années, comme dans les plus récentes, les auteurs sont généralement jeunes, souvent mineurs : le 16 octobre, le procureur de la République de Créteil a ainsi annoncé que sept mineurs, âgés de 13 à 16 ans, avaient été interpellés après une quinzaine d’alertes à la bombe dans les établissements scolaires du département.

Les mis en cause peuvent être jugés pour diverses infractions selon le type d’alerte, depuis la « divulgation de fausses informations », quand le suspect ne se présente pas comme l’auteur direct de la menace, mais qu’il prétend prévenir d’une menace provenant d’un tiers – il s’agit d’un délit passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende –, à la « menace de destruction », lorsque l’auteur de l’appel ou de l’e-mail malveillant se présente comme à l’origine du danger. Il encourt alors trois ans de prison. Les mis en cause peuvent aussi se voir infliger de lourds dommages et intérêts.

Le Monde
 
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