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Manifestations illégales contre les mégabassines : la « guerre de l’eau » au tribunal de Niort

Roter.Teufel

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Manifestations illégales contre les mégabassines : la « guerre de l’eau » au tribunal de Niort

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De six mois à un an de prison avec sursis ont été requis, mardi, contre les organisateurs présumés de manifestations à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), au cours d’un procès qui a aussi été celui de ces retenues d’eau contestées.

« Ce procès ne peut pas être celui des mégabassines. Ce n’est pas non plus celui des antibassines », a dit le procureur de la République de Niort, Julien Wattebled, au début de son réquisitoire. Cela y ressemblait pourtant furieusement. Mais, avant cela, le procureur a raison, le procès qui se tenait, mardi 28 novembre, devant le tribunal correctionnel de Niort était celui de neuf hommes, dont sept comparaissaient pour « organisation de manifestations interdites », contre les mégabassines du département en l’occurrence, notamment celle du 25 mars 2023 à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), qui avait dégénéré.

Ce procès s’était ouvert le 8 septembre mais, constatant qu’une seule demi-journée pour une audience pareille, c’était un peu court, tout le monde s’était mis d’accord pour revenir une journée entière supplémentaire. A l’époque, plusieurs milliers de personnes étaient venues soutenir les prévenus sous la canicule, et tout le quartier du palais de justice avait été bouclé. Mardi, seule la rue du tribunal était fermée, et une centaine de militants à peine combattaient le froid en hurlant « No bassaran ! » à l’extérieur de l’édifice.

A l’intérieur, sur les chaises en plastique des prévenus, des porte-parole des Soulèvements de la Terre (SLT), du mouvement Bassines non merci (BNM), des représentants de la Confédération paysanne, des syndicalistes de la CGT et de Solidaires : ceux que le parquet considère comme les meneurs de la contestation violente. « Votre rôle, a expliqué le procureur au tribunal, s’adressant à la cour, c’est de tracer la ligne de crête entre la liberté d’expression dans notre société démocratique et le maintien de la cohésion sociale. Vous allez devoir dire qu’une minorité ne peut pas imposer sa volonté au reste du pays, quelles que soient ses motivations. »

Deux visions irréconciliables

Julien Wattebled a requis des peines de six, huit et douze mois de prison avec sursis contre Nicolas Garrigues (SLT), Joan Monga (SLT) et Julien Le Guet (BNM), trois figures emblématiques de la lutte. Leur véritable punition, si le tribunal suit le parquet, se nichera dans l’autre partie des réquisitions : l’interdiction de paraître dans les Deux-Sèvres, à Sainte-Soline notamment, pendant trois ans – et ce, alors qu’un nouveau rassemblement est annoncé pour l’été 2024. « Ce qu’on vous demande, a traduit Me Marie Dosé, avocate des deux derniers, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait plus de manifestation et que la mobilisation s’arrête. » Le tribunal tranchera le 17 janvier 2024.

Le Monde
 
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