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Migrants : un accord franco-britannique pour limiter les périlleuses traversées de la Manche, mais pas de solution pérenne

Roter.Teufel

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Migrants : un accord franco-britannique pour limiter les périlleuses traversées de la Manche, mais pas de solution pérenne

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Pour tenter de limiter les traversées en « small boats », Londres s’est engagé à verser à Paris 72,2 millions d’euros pour la période 2022-2023 afin d’acheter des drones et financer le déploiement de 40 % de policiers et gendarmes supplémentaires sur les plages hexagonales.

Davantage d’argent, de matériel et de coopération policière et douanière : le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et son homologue britannique, Suella Braverman, se sont félicités, lundi 14 novembre, de la signature d’un accord franco-britannique visant à limiter les périlleuses traversées de la Manche en bateaux pneumatiques. Londres s’est engagé à verser à Paris 72,2 millions d’euros pour la période 2022-2023. De quoi acheter de nouveaux drones et financer le déploiement de « 40 % » de policiers et gendarmes supplémentaires sur les plages hexagonales, a précisé le Home Office. Pour autant, personne n’imagine que cet accord – qui prolonge celui de Sandhurst signé en 2018 entre Theresa May et Emmanuel Macron et s’inscrit dans la droite ligne du traité du Touquet de 2003 – ne va résoudre la crise des small boats. Plus de 41 000 migrants ont débarqué dans le sud-est de l’Angleterre depuis le début de l’année, deux fois plus qu’en 2021 à la même époque.

Cet accord intervient un an après le naufrage d’une embarcation dans la Manche, au cours duquel au moins vingt-sept personnes sont mortes noyées. Des éléments de l’enquête judiciaire en cours, révélés dimanche par Le Monde, sur ce drame (le plus important survenu depuis le début des traversées en small boats), montrent des dysfonctionnements majeurs dans l’organisation des secours en mer, sur fond de manque de moyens de sauvetage. Cet aspect est totalement absent de l’accord franco-britannique, qui se concentre sur la lutte contre la criminalité organisée et le renforcement des moyens techniques pour « rendre la route des embarcations de fortune non viable », soulignent les deux pays dans leur déclaration commune.
Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés L’enquête sur la mort de 27 migrants dans la Manche en 2021 accable les secours

« Près de vingt ans après le traité du Touquet, on a encore une solution de cogestion de la frontière exclusivement policière », regrette Olivier Cahn, membre du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip) et auteur d’une thèse sur la coopération policière franco-britannique dans la zone frontalière transmanche. Si la déclaration commune se félicite du « déploiement, pour la première fois, d’équipes d’observateurs embarqués dans nos deux pays », en réalité, souligne M. Cahn, « dès le début des années 2000, des policiers ou agents de l’immigration britanniques sont venus en France. On va les voir pour la première fois sur les plages, les Français pourront dire que les Anglais sont pleinement associés et donc ils ne pourront plus être accusés de ne pas faire le travail. »


Le Monde
 
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