Notícias Natation aux JO 2024 : dans la piscine olympique, la Chine nage contre l’Occident

Roter.Teufel

Sub-Administrador
Team GForum
Entrou
Out 5, 2021
Mensagens
22,269
Gostos Recebidos
920
Natation aux JO 2024 : dans la piscine olympique, la Chine nage contre l’Occident

8efb20b_18db4a045c0348928afe153b1ead7eb9-0-dfc9da9d2fc24b6087bb3fa1414c4b0b.jpg


Engluée dans une affaire de dopage et à la peine au début de ces Jeux, la délégation chinoise a retrouvé des couleurs avec le sacre de Pan Zhanle, sur le 100 m nage libre. Une victoire qui relance les tensions « géopolitiques » au sein des bassins.

N’en déplaise à Pythagore, Eratosthène et Aristote, ces contemporains des Jeux antiques grecs, la Terre n’est pas ronde. Elle est plate, rectangulaire et fait à peine 50 mètres dans sa plus grande dimension. Elle est entièrement couverte d’eau, d’un azur trompeur. Les bouées qui séparent la largeur en huit lignes parallèles sont un effet d’optique. Il n’y a en fait que deux camps séparés par un rideau de fer, modèle flottant, avec l’Occident d’un côté et, la Russie étant exclue de la compétition à cause de la guerre en Ukraine, la Chine de l’autre. Alors, tandis que Léon Marchand fait chavirer les cœurs français, un combat géopolitique, un affrontement planétaire d’une tout autre dimension se joue dans la jolie baignoire de Paris La Défense Arena.

Dans la course aux médailles – qui est aussi une promotion des systèmes politiques respectifs –, la natation est en effet un des rares lieux olympiques où les deux blocs se mesurent frontalement, à grands coups de bras surmusclés et de battements de pieds frénétiques. Et comment ne pas songer, pour ceux qui en ont l’âge, à la guerre natatoire à laquelle se livrèrent l’Ouest et l’Est dans les années 1970 et 1980. Mark Spitz, John Naber et consorts américains contre Kornelia Ender, Ulrike Richter et les autres nageuses est-allemandes… Le « water power », forme humide du « soft power ».

Jusqu’au mercredi 31 juillet, les Etats-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne, tout à leur confrontation féroce mais amicale, avaient écrasé la Chine. La répétition de leurs hymnes était à peine troublée par une Marseillaise en l’honneur du léonin Marchand. Pas un San Min Chu-i ne résonnait encore sous la voûte céleste de l’Arena. La Chine, qui avait totalisé six médailles, dont trois d’or à Tokyo, végétait au mieux sur la deuxième ou troisième marche du podium, quand elle ne finissait pas dans les « etc. » du classement ; « que » deux médailles en argent et autant en bronze avant la finale du 100 m nage libre, en clôture de la journée.

Persécution et protestation

La délégation était en outre emberlificotée dans une vilaine affaire liée au dopage, vieille de trois ans mais révélée au printemps. Vingt-trois nageurs et nageuses du pays avaient été testés positifs en février 2021, juste avant les Jeux de Tokyo. La fédération nationale avait fait valoir une contamination alimentaire et, donc, accidentelle. L’agence mondiale antidopage (AMA) avait reçu l’argument et classé discrètement l’affaire. Jusqu’à ce qu’elle soit révélée, comme remonte à la surface un nageur ou un cadavre, par le New York Times et la chaîne allemande ARD. L’AMA est aujourd’hui accusée aux Etats-Unis, par l’agence antidopage américaine, mais également par le Congrès qui s’est saisi du dossier, d’avoir pratiqué un traitement de faveur envers les sportifs chinois.

Le Monde
 
Topo