- Entrou
- Out 5, 2021
- Mensagens
- 35,307
- Gostos Recebidos
- 1,093
Pour la Cour des comptes, il faut « recentrer » les missions des inspecteurs de l’éducation nationale
Multiplication des tâches, entretiens individuels chronophages… Les inspecteurs de l’éducation nationale sont trop sollicités, selon l’institution. Elle préconise de favoriser l’accompagnement pédagogique des équipes enseignantes.
Les missions des inspecteurs de l’éducation nationale, dans le premier comme dans le second degré, devraient être « recentrées » sur « l’accompagnement pédagogique des professeurs et équipes enseignantes ». C’est ce que préconise la Cour des comptes, dans un référé adressé en janvier au ministre de l’éducation, et rendu public mardi 3 mai. Leur activité, « de plus en plus morcelée », souffre d’une multiplication de missions « trop peu hiérarchisées », déplore la Cour.
Parmi ces missions, on trouve évidemment l’évaluation et l’accompagnement des enseignants – la raison d’être des deux corps d’inspection –, mais aussi l’organisation des examens et concours, la promotion des réformes, le contrôle de l’instruction à domicile ou encore le pilotage administratif et pédagogique des écoles. « Cet éparpillement s’effectue au détriment de leur mission première, qui reste le suivi des enseignants et l’appui pédagogique », insiste l’institution.
Elle souligne également le fait que l’évaluation individuelle des enseignants lors des « rendez-vous de carrière » – instaurés en 2017 pour renforcer l’équité dans l’avancement des fonctionnaires – absorbe jusqu’au tiers du temps de travail des inspecteurs. Dès lors, il n’est fait « qu’une place résiduelle aux réunions d’équipes autour de l’inspecteur, aux visites conseil, à l’accompagnement pourtant nécessaire des professeurs qui entrent dans le métier ».
Déléguer aux chefs d’établissement
Dans une série de six recommandations, la Cour recommande de « recentrer » les missions des inspecteurs sur l’accompagnement pédagogique. Pour y parvenir, une solution serait de déléguer une partie du suivi individuel aux chefs d’établissement, sur le modèle des « entretiens annuels », en laissant, le cas échéant, à l’inspecteur un rôle de régulation.
Informé en janvier de ces recommandations, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a adressé, le 27 avril, une réponse détaillée à la Cour. Il y est fait référence aux engagements du Grenelle de l’éducation, une série de consultations menées durant l’hiver 2020-2021, qui visaient à « transformer » le système éducatif. Sur le « recentrage » des missions, le ministre rappelle, par exemple, qu’il s’est engagé à rendre possible l’évaluation entre pairs – c’est-à-dire entre enseignants – pour décharger en partie les inspecteurs. A l’époque, la proposition avait alarmé les syndicats, qui craignaient la création d’une « hiérarchie intermédiaire » entre enseignants, rappelle Sophie Venetitay, du SNES-FSU. Le ministère de l’éducation nationale précise au Monde que des enseignants « chargés de mission d’inspection » seront à l’œuvre dès la rentrée 2022 – sans préciser combien.
Le Monde
Multiplication des tâches, entretiens individuels chronophages… Les inspecteurs de l’éducation nationale sont trop sollicités, selon l’institution. Elle préconise de favoriser l’accompagnement pédagogique des équipes enseignantes.
Les missions des inspecteurs de l’éducation nationale, dans le premier comme dans le second degré, devraient être « recentrées » sur « l’accompagnement pédagogique des professeurs et équipes enseignantes ». C’est ce que préconise la Cour des comptes, dans un référé adressé en janvier au ministre de l’éducation, et rendu public mardi 3 mai. Leur activité, « de plus en plus morcelée », souffre d’une multiplication de missions « trop peu hiérarchisées », déplore la Cour.
Parmi ces missions, on trouve évidemment l’évaluation et l’accompagnement des enseignants – la raison d’être des deux corps d’inspection –, mais aussi l’organisation des examens et concours, la promotion des réformes, le contrôle de l’instruction à domicile ou encore le pilotage administratif et pédagogique des écoles. « Cet éparpillement s’effectue au détriment de leur mission première, qui reste le suivi des enseignants et l’appui pédagogique », insiste l’institution.
Elle souligne également le fait que l’évaluation individuelle des enseignants lors des « rendez-vous de carrière » – instaurés en 2017 pour renforcer l’équité dans l’avancement des fonctionnaires – absorbe jusqu’au tiers du temps de travail des inspecteurs. Dès lors, il n’est fait « qu’une place résiduelle aux réunions d’équipes autour de l’inspecteur, aux visites conseil, à l’accompagnement pourtant nécessaire des professeurs qui entrent dans le métier ».
Déléguer aux chefs d’établissement
Dans une série de six recommandations, la Cour recommande de « recentrer » les missions des inspecteurs sur l’accompagnement pédagogique. Pour y parvenir, une solution serait de déléguer une partie du suivi individuel aux chefs d’établissement, sur le modèle des « entretiens annuels », en laissant, le cas échéant, à l’inspecteur un rôle de régulation.
Informé en janvier de ces recommandations, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a adressé, le 27 avril, une réponse détaillée à la Cour. Il y est fait référence aux engagements du Grenelle de l’éducation, une série de consultations menées durant l’hiver 2020-2021, qui visaient à « transformer » le système éducatif. Sur le « recentrage » des missions, le ministre rappelle, par exemple, qu’il s’est engagé à rendre possible l’évaluation entre pairs – c’est-à-dire entre enseignants – pour décharger en partie les inspecteurs. A l’époque, la proposition avait alarmé les syndicats, qui craignaient la création d’une « hiérarchie intermédiaire » entre enseignants, rappelle Sophie Venetitay, du SNES-FSU. Le ministère de l’éducation nationale précise au Monde que des enseignants « chargés de mission d’inspection » seront à l’œuvre dès la rentrée 2022 – sans préciser combien.
Le Monde