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Précarité : une nouvelle étude pointe les conditions de vie dégradées de nombreux étudiants

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Selon la Fédération des associations générales étudiantes, un étudiant sur cinq ne mange pas toujours à sa faim, faute de moyens. La question du logement, notamment en Ile-de-France, est également problématique.

Mise en lumière pendant la crise sanitaire, lorsque les confinements successifs ont entraîné la fermeture des restaurants universitaires et la perte de petits boulots, la précarité étudiante reste une réalité. En 2023 encore, en raison d’une inflation importante, les frais de vie courante ont bondi, obligeant les jeunes à rogner sur leurs dépenses, notamment en matière de nourriture.

Une nouvelle étude, réalisée par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), intitulée « Bouge ton Crous » et présentée mercredi 10 janvier, dresse ce constat. D’après le syndicat, qui a interrogé 7 531 étudiants en France métropolitaine par le biais d’un questionnaire en ligne diffusé entre septembre et décembre 2023, ils sont 19 % à déclarer ne pas manger à leur faim et ainsi sauter plus de trois repas par semaine. Et 49 % d’entre eux affirment ne pas avoir les moyens d’acheter des fruits et légumes frais de manière hebdomadaire.

Dans le détail, 28 % des étudiants boursiers estiment ne pas être en mesure de remplir leur assiette, contre 16 % des non-boursiers. Pour ces derniers, le repas à 3,30 euros proposé par les restaurants universitaires reste souvent trop onéreux, puisqu’un étudiant sur cinq indique ne pas y manger pour cette raison. En septembre 2023, une enquête menée par l’IFOP, en partenariat avec l’association d’entraide Cop1, avait montré que 36 % des étudiants se privaient régulièrement d’un repas par manque d’argent.

« On plaide pour l’accès automatique au repas à 1 euro, ce qui permettrait à tous les étudiants de manger des repas complets et de manière régulière », détaille Maëlle Nizan, présidente de la FAGE, premier syndicat étudiant, qui estime qu’il faudrait renforcer l’accessibilité des restaurants universitaires en les développant sur l’ensemble des sites d’études. Le syndicat souhaite aussi leur ouverture le soir et durant les week-ends, ce qui est aujourd’hui largement minoritaire. D’après la FAGE, en France métropolitaine, 72,7 % des restaurants universitaires sont fermés le soir, et 85 % le week-end.

Vétusté des logements

Preuve que la précarité alimentaire touche durement les étudiants, « chaque jour plus de 8 000 jeunes viennent se fournir dans nos Agoraé [des épiceries solidaires] », assure Sarah Biche, vice-présidente chargée des affaires sociales de la FAGE.

Cette difficulté à joindre les deux bouts s’observe également avec la forte propension d’étudiants contraints de se salarier à côté de leurs études. D’après le syndicat, ce sont 41 % des étudiants qui sont concernés et 35 % qui travaillent plus de douze heures par semaine.

Le Monde
 
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