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Roter.Teufel

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Un exosquelette ravive la flamme olympique de Pierre de Cabissole

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Atteint de sclérose en plaques, l’ex-surfeur, romancier et entrepreneur parcourra ses 200 mètres du relais de la flamme aidé d’un appareillage inédit. Une première scientifique attendue à Villejuif, dans le Val-de-Marne, le 21 juillet.

« Bonjour, c’est Valérie Pécresse. Pour les JO, la région doit désigner des porteurs de flamme qui ressemblent à l’Ile-de-France, qui ont un engagement particulier. Je voulais que vous portiez la flamme. » Ce message laissé sur son répondeur en octobre par la présidente du conseil régional a étonné Pierre de Cabissole. Voilà plus de deux ans qu’il est retourné vivre à Montpellier, sa ville natale. Toutefois, le studio d’animation qu’il dirige, Supamonks, est lui toujours bien domicilié à Arcueil, dans le Val-de-Marne.

L’homme de 43 ans au look d’éternel ado malgré ses cheveux gris se doute que la sclérose en plaques dont il souffre depuis quinze ans et contre laquelle il se bat avec panache a pesé dans la balance. « Boss et handicapé, je coche toutes les cases ! » Et puis il a toujours aimé enchaîner les défis : scénariste, producteur, réalisateur, il a aussi été un surfeur passionné et de bon niveau, enfin il a sorti, fin janvier, un premier roman, Le Carnaval sauvage, chez Grasset.

Il réfléchit quelques minutes à l’offre de Valérie Pécresse et accepte. Mais pas question de faire ces 200 mètres prévus le 21 juillet à Villejuif dans son fauteuil roulant. Il pourrait parcourir la distance correspondant quasiment à son autonomie de marche, mais avec sa béquille. Le pari n’est toutefois pas gagné.

« Faire un bras d’honneur à la maladie »

La chance souriant aux audacieux, d’heureux hasards s’en mêlent. Pierre de Cabissole parle de ce relais de la flamme au professeur Anthony Gélis, spécialiste en médecine physique et de réadaptation qui le suit depuis deux ans et demi au centre mutualiste neurologique Propara de Montpellier. Cela tombe bien, son service travaille sur un protocole de tests d’exosquelette, un appareillage qui compense une fonction absente ou déficitaire et est doté de moteurs au niveau des genoux qui détectent les intentions et se déclenchent ensuite pour aider à la marche.

« J’ai proposé au professeur que l’on commande un modèle de Keeogo [pour keep on going, “continue à avancer”, en anglais] à la société canadienne B-Temia, qui le conçoit, il a dit “go”, et c’était parti ! », raconte Pierre de Cabissole. Il se fixe alors un pari : devenir relayeur olympique en exosquelette, pour participer « à une incroyable première et faire un bras d’honneur à la maladie devant des millions de gens ».

A Montpellier, les tests ont commencé le 1er juillet, au centre Propara. Dès le lendemain, le « cobaye », comme Pierre de Cabissole se définit lui-même, souffre de courbatures. « Hier, c’était hardcore, vous m’avez cramé », lance-t-il à l’équipe composée du professeur Anthony Gélis, de deux kinésithérapeutes, Jean-Luc Ducros et Clément Maizy, ainsi que d’une ergothérapeute, Violaine Leynaert. Sur le papier, la technologie fait rêver, mais, dans la pratique, enfiler et positionner un appareillage de 6 kilos nécessite quarante-cinq minutes et s’apparente à un véritable casse-tête. Le testeur transpire rapidement.

Le Monde
 
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