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- Out 5, 2021
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Benfica Lisbonne-OM : Marseille s’accroche à la Ligue Europa pour occulter ses déboires en Ligue 1
Battu lors de ses quatre derniers matchs, l’Olympique de Marseille, qui affronte le club portugais en quart de finale aller, jeudi à 21 heures, espère sauver sa saison grâce à la compétition européenne.
Rien ne tourne vraiment rond, en ce moment, du côté de l’Olympique de Marseille (OM) et le club phocéen n’est pas passé loin d’une nouvelle contrariété, avant son quart de finale aller de Ligue Europa, jeudi 11 avril (21 heures), sur la pelouse du Benfica Lisbonne. Le club portugais, dont les supporteurs pourraient être interdits de déplacement au match retour à Marseille pour des raisons de sécurité, avait décidé en rétorsion, mardi, de ne pas autoriser les fans phocéens à assister à la rencontre de ce soir, alors que certains se trouvaient déjà sur place.
Cet incident diplomatique entre les deux clubs – le président Pablo Longoria a menacé de boycotter la rencontre – s’est finalement résolu à quelques heures du coup d’envoi ce jeudi et les supporteurs marseillais vont bel et bien pouvoir soutenir leur équipe. L’OM en aura bien besoin. Au-delà de ces péripéties, les joueurs marseillais doivent faire abstraction d’un contexte pesant et à l’heure d’aborder cette rencontre, en sont encore à panser leurs plaies, tant physiques que mentales.
Privé de plusieurs joueurs blessés, l’OM vient de subir quatre défaites d’affilée, les premières de Jean-Louis Gasset comme entraîneur du club phocéen. Dans le football plus qu’ailleurs, l’amour ne dure pas trois ans mais plutôt trois mois, et c’est en réalité trois semaines qu’a duré l’idylle entre le nouveau technicien marseillais et ses joueurs.
Lire aussi | Jean-Louis Gasset, de la désillusion ivoirienne aux manettes d’un Olympique de Marseille en perdition
Gasset a d’abord su trouver les mots pour enclencher un redressement, avec cinq victoires lors des cinq matchs qui ont suivi son arrivée. Mais la confiance a disparu aussi rapidement qu’elle était revenue. La lourde défaite de l’OM (1-3) à Lille, vendredi 5 avril, a replongé le club dans la sinistrose.
L’OM n’a plus gagné depuis un mois
« On pouvait rêver à une fin de saison plus joyeuse que prévu. Mais quand on rend une telle copie, qu’on donne le match, que 1 000 supporteurs se sont déplacés et que des milliers ont regardé devant la télé, il y a une espèce de sentiment de honte. On a manqué de respect au football et à beaucoup de gens », s’est agacé Gasset après le match. L’OM, 8ᵉ de Ligue 1, a certainement dit adieu à ses chances de qualification pour la prochaine Ligue des champions en passant par une bonne place en championnat car Lille, 4ᵉ, se trouve désormais à 10 points.
Il reste toutefois au club phocéen un moyen de disputer la prochaine C1 : remporter la Ligue Europa. « C’est un peu le rayon [de soleil] dans notre saison, cette Coupe d’Europe, c’est pour ça qu’il faudra s’y accrocher, et tout donner sur ces deux matchs », a affirmé, mercredi, Pierre-Emerick Aubameyang, l’attaquant marseillais. L’OM est donc prêt à faire tapis sur la Ligue Europa, avec une part de bluff : il n’a plus gagné depuis le 10 mars contre Nantes (2-0), traverse une saison chaotique marquée par trois changements d’entraîneur et voit son infirmerie continuer à se remplir à mesure que les semaines avancent.
A Lisbonne, c’est un OM diminué qui se présente, privé de son capitaine Valentin Rongier, et de deux de ses meilleurs joueurs du début d’année 2024, Jonathan Clauss et Ismaïla Sarr. Six éléments présents à Lille ne sont pas qualifiés pour disputer la Ligue Europa, dont Ulisses Garcia, latéral gauche qui a dépanné au poste d’arrière droit lors des deux derniers matchs. Gasset va donc continuer de bricoler et Chancel Mbemba, en phase de reprise après une blessure au genou, pourrait évoluer à ce poste inhabituel pour lui.
Le fantôme de Vata
En dépit des bonnes performances d’Aubameyang – meilleur buteur de la Ligue Europa –, l’OM ne part donc pas favori face à Benfica, 2ᵉ du championnat du Portugal après l’avoir remporté en 2023. Marseille peut tout de même y croire, car le club sait s’y prendre en matière en Coupe d’Europe, comme en témoignent les qualifications en finale de Ligue Europa, en 2018, et en demi-finale de Ligue Europa Conférence, en 2022.
Mais aussi parce que Benfica n’a pas été totalement souverain lors des deux tours précédents et a difficilement éliminé Toulouse puis les Glasgow Rangers. L’équipe lisboète sera emmenée par l’ancien parisien Angel Di Maria, qui avait déjà éliminé l’OM avec Benfica, en 2010, en huitièmes de finale de la Ligue Europa.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les South Winners de l’OM, des ultras influents
Le champion du monde argentin n’était pas encore là en 1990, souvenir le plus saillant et le plus douloureux de Benfica pour les supporteurs marseillais. Le club phocéen avait été éliminé en demi-finales de la Ligue des champions après un but inscrit de la main par l’Angolais Vata. L’OM était alors un jeune loup ambitieux sur la scène continentale, proche d’être le premier club français à remporter une Coupe d’Europe. Trente-quatre plus tard, Marseille est devenu une bête blessée souhaitant désespérément poursuivre son rêve européen.
Le Monde
Battu lors de ses quatre derniers matchs, l’Olympique de Marseille, qui affronte le club portugais en quart de finale aller, jeudi à 21 heures, espère sauver sa saison grâce à la compétition européenne.
Rien ne tourne vraiment rond, en ce moment, du côté de l’Olympique de Marseille (OM) et le club phocéen n’est pas passé loin d’une nouvelle contrariété, avant son quart de finale aller de Ligue Europa, jeudi 11 avril (21 heures), sur la pelouse du Benfica Lisbonne. Le club portugais, dont les supporteurs pourraient être interdits de déplacement au match retour à Marseille pour des raisons de sécurité, avait décidé en rétorsion, mardi, de ne pas autoriser les fans phocéens à assister à la rencontre de ce soir, alors que certains se trouvaient déjà sur place.
Cet incident diplomatique entre les deux clubs – le président Pablo Longoria a menacé de boycotter la rencontre – s’est finalement résolu à quelques heures du coup d’envoi ce jeudi et les supporteurs marseillais vont bel et bien pouvoir soutenir leur équipe. L’OM en aura bien besoin. Au-delà de ces péripéties, les joueurs marseillais doivent faire abstraction d’un contexte pesant et à l’heure d’aborder cette rencontre, en sont encore à panser leurs plaies, tant physiques que mentales.
Privé de plusieurs joueurs blessés, l’OM vient de subir quatre défaites d’affilée, les premières de Jean-Louis Gasset comme entraîneur du club phocéen. Dans le football plus qu’ailleurs, l’amour ne dure pas trois ans mais plutôt trois mois, et c’est en réalité trois semaines qu’a duré l’idylle entre le nouveau technicien marseillais et ses joueurs.
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Gasset a d’abord su trouver les mots pour enclencher un redressement, avec cinq victoires lors des cinq matchs qui ont suivi son arrivée. Mais la confiance a disparu aussi rapidement qu’elle était revenue. La lourde défaite de l’OM (1-3) à Lille, vendredi 5 avril, a replongé le club dans la sinistrose.
L’OM n’a plus gagné depuis un mois
« On pouvait rêver à une fin de saison plus joyeuse que prévu. Mais quand on rend une telle copie, qu’on donne le match, que 1 000 supporteurs se sont déplacés et que des milliers ont regardé devant la télé, il y a une espèce de sentiment de honte. On a manqué de respect au football et à beaucoup de gens », s’est agacé Gasset après le match. L’OM, 8ᵉ de Ligue 1, a certainement dit adieu à ses chances de qualification pour la prochaine Ligue des champions en passant par une bonne place en championnat car Lille, 4ᵉ, se trouve désormais à 10 points.
Il reste toutefois au club phocéen un moyen de disputer la prochaine C1 : remporter la Ligue Europa. « C’est un peu le rayon [de soleil] dans notre saison, cette Coupe d’Europe, c’est pour ça qu’il faudra s’y accrocher, et tout donner sur ces deux matchs », a affirmé, mercredi, Pierre-Emerick Aubameyang, l’attaquant marseillais. L’OM est donc prêt à faire tapis sur la Ligue Europa, avec une part de bluff : il n’a plus gagné depuis le 10 mars contre Nantes (2-0), traverse une saison chaotique marquée par trois changements d’entraîneur et voit son infirmerie continuer à se remplir à mesure que les semaines avancent.
A Lisbonne, c’est un OM diminué qui se présente, privé de son capitaine Valentin Rongier, et de deux de ses meilleurs joueurs du début d’année 2024, Jonathan Clauss et Ismaïla Sarr. Six éléments présents à Lille ne sont pas qualifiés pour disputer la Ligue Europa, dont Ulisses Garcia, latéral gauche qui a dépanné au poste d’arrière droit lors des deux derniers matchs. Gasset va donc continuer de bricoler et Chancel Mbemba, en phase de reprise après une blessure au genou, pourrait évoluer à ce poste inhabituel pour lui.
Le fantôme de Vata
En dépit des bonnes performances d’Aubameyang – meilleur buteur de la Ligue Europa –, l’OM ne part donc pas favori face à Benfica, 2ᵉ du championnat du Portugal après l’avoir remporté en 2023. Marseille peut tout de même y croire, car le club sait s’y prendre en matière en Coupe d’Europe, comme en témoignent les qualifications en finale de Ligue Europa, en 2018, et en demi-finale de Ligue Europa Conférence, en 2022.
Mais aussi parce que Benfica n’a pas été totalement souverain lors des deux tours précédents et a difficilement éliminé Toulouse puis les Glasgow Rangers. L’équipe lisboète sera emmenée par l’ancien parisien Angel Di Maria, qui avait déjà éliminé l’OM avec Benfica, en 2010, en huitièmes de finale de la Ligue Europa.
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Le champion du monde argentin n’était pas encore là en 1990, souvenir le plus saillant et le plus douloureux de Benfica pour les supporteurs marseillais. Le club phocéen avait été éliminé en demi-finales de la Ligue des champions après un but inscrit de la main par l’Angolais Vata. L’OM était alors un jeune loup ambitieux sur la scène continentale, proche d’être le premier club français à remporter une Coupe d’Europe. Trente-quatre plus tard, Marseille est devenu une bête blessée souhaitant désespérément poursuivre son rêve européen.
Le Monde