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Notícias Stéphanie Frappart, arbitre de football : « J’ai gravi tous les échelons, comme les garçons »

Roter.Teufel

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Out 5, 2021
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Stéphanie Frappart, arbitre de football : « J’ai gravi tous les échelons, comme les garçons »

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Entretien« Je ne serais pas arrivée là si… » Chaque semaine, « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Elevée au sein d’une famille ouvrière où le travail était une valeur essentielle, elle a été élue, début 2024, meilleure arbitre féminine du monde pour la cinquième année d’affilée.

Stéphanie Frappart a été la première femme à arbitrer en phase finale masculine de Coupe du monde, fin 2022, au Qatar. Ce qui a valu à cette sportive discrète de 40 ans, née au Plessis-Bouchard (Val-d’Oise), les honneurs de toute la presse internationale, du New York Times à El Pais. Avant cela, elle avait été la première femme à arbitrer en deuxième division, en Ligue 1, en Supercoupe d’Europe et en Ligue des champions. Elle est la seule Française arbitre professionnelle.

Je ne serais pas arrivée là si…

… Si je n’avais pas été passionnée de football, née dans une famille où tout le monde jouait, à commencer par mon père. Ma mère nous emmenait à ses matchs, le dimanche. J’ai trois frères et une sœur. Quand j’étais enfant, je jouais dans la cour de l’école, puis, le soir, nous jouions tous ensemble, en famille. A 10 ans, je me suis inscrite dans un club. Puis, assez vite, vers l’âge de 13 ans, je me suis orientée vers l’arbitrage. J’étais curieuse des règles, je voulais apprendre.

Que faisaient vos parents ?

Mon père vient de Lorraine, il était ouvrier dans une usine. Ma mère est Portugaise. Elle a émigré en France au milieu des années 1970, avec ses parents et ses frères et sœurs, pour trouver du travail. Ils se sont installés dans un petit village à côté de Lunéville [Meurthe-et-Moselle]. Ma mère a été embauchée dans une usine de la région. Mes parents se sont rencontrés en Lorraine, à la fin des années 1970.

Assez vite, ils ont dû partir, car les usines fermaient les unes après les autres. Ils ont retrouvé du travail en région parisienne, dans le Val-d’Oise, où je suis née. Ma mère, qui a eu cinq enfants, a arrêté de travailler un temps, avant de devenir assistante maternelle.

Avez-vous un lien avec le Portugal ?

Non. Nous y sommes allés deux ou trois fois en vacances, c’est tout. En revanche, nous allions tous les étés en Lorraine, retrouver la famille de mon père. On logeait au camping. Nous étions proches de la nature, et nous avions une grande liberté. Nos parents nous emmenaient faire des randonnées, pêcher, cueillir les champignons et les myrtilles… Aujourd’hui encore, j’aime me réfugier en montagne, ou en pleine nature, pour respirer.

Dans quelle ambiance familiale avez-vous grandi ?

Mes parents étant des catholiques pratiquants, avant d’être en âge de faire nos propres choix, nous les accompagnions à la messe. A l’usine, mon père faisait les trois-huit, c’était très fatigant. Il avait une vie décalée, mais était toujours là pour nous. Le climat familial était aimant et harmonieux. Chez nous, il y avait des règles, et il fallait s’y tenir.

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