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Accident de car de Millas : la conductrice condamnée pour des faits « involontaires » mais d’une « extrême gravité »

Roter.Teufel

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Accident de car de Millas : la conductrice condamnée pour des faits « involontaires » mais d’une « extrême gravité »

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Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné, vendredi, Nadine Oliveira à cinq ans de prison, dont un ferme. La traversée d’un passage à niveau de son car scolaire avait conduit à une collision avec un TER, causant la mort de six enfants dans les Pyrénées-Orientales, en 2017.

« Ce qu’on voulait entendre, on l’a entendu, c’est le mot “coupable”. Pour nous, le procès est fini et le drame de Millas est désormais dans nos têtes, dans nos cœurs. » C’est avec un « grand soulagement » que Stéphan Mathieu, le père d’un des six enfants tués dans l’accident d’un car scolaire éventré par un TER, le 14 décembre 2017, sur un passage à niveau à Millas (Pyrénées-Orientales), a accueilli la condamnation de Nadine Oliveira. Hospitalisée en clinique psychiatrique, la conductrice du car était absente, vendredi 18 novembre, devant le tribunal correctionnel de Marseille pour la lecture d’un jugement qui la condamne pour homicides et blessures involontaires à cinq ans de prison dont quatre avec sursis.

L’année d’emprisonnement ferme sera purgée à domicile sous surveillance électronique, a précisé la présidente du tribunal, Céline Ballerini. Un an ferme « pour tenir compte de la dimension punitive que doit revêtir cette peine, des dommages engendrés et de la nécessité de rappeler que, si les faits sont involontaires, résultant d’un accident de la route, ils sont toutefois d’une extrême gravité par leurs conséquences ». Le tribunal annule les permis de conduire de la conductrice de car avec interdiction de les repasser pendant une durée de cinq ans et lui interdit définitivement toute fonction dans le domaine des transports.

« Désinvolture »

Cet accident, qui a causé la mort de six collégiens et en a blessé dix-sept autres, dont huit très gravement, tous âgés de 11 à 14 ans, « a pour origine une faute certes grave, mais d’inattention, ainsi qu’une faute d’imprudence », a dit Mme Ballerini. A l’exception de trois familles présentes à Marseille, les parties civiles et leurs avocats étaient nombreux dans la salle de la cour d’assises des Pyrénées-Orientales, à Perpignan, où l’audience était retransmise.

Excluant tout dysfonctionnement tant dans la pédale d’amorce entraînant la fermeture du passage à niveau que dans le fonctionnement des barrières elles-mêmes, le tribunal estime que Nadine Oliveira « n’a manifestement pas opéré les contrôles visuels basiques qui lui auraient permis de voir devant elle la barrière fermée et le véhicule à l’arrêt à sa gauche », ni les signaux lumineux. Pour expliquer cette inattention, le tribunal évoque « un enchaînement de circonstances ce jour-là ».

Opérant ce trajet routinier quatre fois par jour depuis plusieurs mois, la conductrice du car n’avait jamais vu le passage à niveau fermé et, ce 14 décembre 2017, « son esprit est vraisemblablement mobilisé sur des échéances personnelles – un rendez-vous amoureux avec un collègue de travail – qui la détournent d’une acuité visuelle et auditive qui lui fera défaut à cet instant », analyse le tribunal. Depuis l’accident, Nadine Oliveira a toujours affirmé que la barrière était levée lorsqu’elle s’était engagée sur le passage à niveau, en dépit de très nombreuses expertises qui ont conclu l’inverse. Une position que ses avocats martelaient encore à l’issue du jugement, faisant part à la presse de leur intention de faire appel.


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